Alain Griset annonce que les coiffeurs et esthéticiennes ne pourront pas "exercer à domicile"
Nouvelle cacophonie au gouvernement. Invité ce matin sur BFMTV, le ministre délégué en charge des PME, Alain Griset, a annoncé que les coiffeurs et esthéticiennes ne pourront pas "exercer à domicile" pendant le confinement. Une déclaration qui va à l'encontre des explications de la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize, qui assurait vendredi sur notre antenne que les services à domicile restaient "autorisés mais que leur recours (devait) être reporté autant que possible".
Le gouvernement a donc tranché en défaveur des coiffeurs et esthéticiennes, arguant que "la coiffure et l'esthétique à domicile" est "encore plus dangereux qu'en salon ou en institut", a indiqué Alain Griset.
Le domicile est encore plus dangereux qu'en salon. En salon, il y a des protocoles qui ont été mis en place. Ils respectaient les protocoles sanitaires. Et un coiffeur qui irait à domicile entrerait dans un lieu qui n'est pas sécurisé", a-t-il ajouté.
Invité ce lundi sur RTL, Bruno Le Maire a confirmé cette interdiction d'exercer à domicile pour les coiffeurs. "Il n'est pas compréhensible pour un salon de coiffure qui a fait tous les efforts pour s'adapter aux règles de sécurité sanitaire, qui a mis du gel à l'entrée, demandé que les coiffeurs soient masqués, que dans le même temps il puisse y avoir de la coiffure à domicile. Nous corrigerons dans la journée, La coiffure à domicile ne sera plus possible, par souci d'équité", a confirmé le ministre de l'Economie.
Vente de maquillage interdite en grande surface
Revenant par ailleurs sur l'interdiction pour les grandes surfaces de vendre des produits jugés "non essentiels" à compter de mardi, Alain Griset a précisé que seuls les "produits de première nécessité" pourront continuer d'être commercialisés.
Il s'agit essentiellement des produits alimentaires et d'hygiène. La vente de maquillage sera en revanche interdite. "Ce n'est pas un produit essentiel. Même s'il peut être important, ce n'est pas un produit de première nécessité", a expliqué le ministre.