Stocks des commerçants: la CPME demande un nouveau PGE

Invité sur le plateau de BFM Business, aux côté de Bruno Le Maire, le patron du syndicat des PME, François Asselin, alerte sur le coût des stocks qui pourrait s'avérer "cataclysmique".

A chaque jour son nouveau problème... Après les pertes de chiffre d'affaires, le poids des loyers et la concurrence déloyale, les commerces se retrouvent confrontés à un problème de stocks sur les bras. Cela va même représenter 50 à 60% de perte de chiffre d'affaires d'ici la fin du mois.

Si l'ouverture est dans quelques jours, le problème de stocks ne sera plus un problème. Si c'est beaucoup plus tard (…) ce serait vraiment une catastrophe", alerte François Asselin, président de la CPME, ce jeudi matin sur BFM Business.

"D'ici là, il faut qu'on puisse anticiper ce problème de stocks, poursuit-il. Votre collection d'hiver si vous ne la vendez pas en hiver, vous ne la vendrez pas le reste de l'année. Et pendant ce temps, vous devrez payer votre fournisseur à 60 jours puisque c'est encadré par la loi."

"Cataclysmique"

C'est donc une "catastrophe en chaîne" qui se forme, "puisque le commerçant ne peut pas payer son fournisseur et le fournisseur ne voit pas l'argent rentrer. C'est cataclysmique", prévient François Asselin.

Comment faire pour éviter cette débâcle? "Il faut pouvoir enjamber cette période où le commerçant va avoir ces stocks et devoir les payer", poursuit le représentant des PME et TPE.

Imaginons un prêt garanti par l'Etat (PGE) qui pourrait s'appeler un prêt de campagne" et qui permettrait de maintenir les entreprises à flot, propose-t-il. "Si jamais on arrive à rouvrir relativement tôt avant les fêtes de Noël, peut-être que ce prêt leur permettra de vendre leurs stocks et de rembourser".

Réponse du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, présent sur le plateau: "les stocks, c'est un sujet majeur" explique-t-il. Le PGE, "ça peut être une solution" mais la question de l'endettement va se poser. "Cela peut poser une difficulté", reconnait Bruno Le Maire. "On a le temps pour regarder toutes ces solutions et choisir la meilleure".

Thomas Leroy Journaliste BFM Business