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Défense

L'ambassade d'Israël dément le gouvernement français qui assure qu'elle était d'accord pour cacher les armes offensives au Bourget

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L'ambassade israélienne a affirmé qu'elle n'avait pas consenti aux conditions imposées par le gouvernement français qui prévoyait de ne pas exposer d'armes offensives.

L'ambassade d'Israël en France a démenti mercredi avoir donné son accord à une interdiction d'exposer des armes offensives de fabrication israélienne au Salon du Bourget près de Paris.

"Nous démentons avoir accepté la demande proposée par le ministère français des Affaires étrangères limitant strictement la présentation d'armes défensives pour les stands israéliens", a indiqué l'ambassade à des journalistes.

Lundi, les stands de cinq entreprises israéliennes (Israel Aerospace Industries, Rafael, Uvision, Elbit et Aeronautics) ont été ceints de vastes panneaux en tissu noir, les fermant de fait au premier jour du plus grand salon aéronautique du monde, organisé tous les deux ans.

"Depuis le début, nous avons donné un cadre clair, qui a été partagé avec les Israéliens, à savoir l'interdiction d'exposer des armes offensives au salon du Bourget", avait indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

"L'ambassade d'Israël à Paris a donné son accord en ce sens", avait-il affirmé.

Une situation "moralement inacceptable" à Gaza

La situation dans la bande de Gaza, où plus de 55.000 personnes sont mortes dont 15.000 enfants, est "moralement inacceptable" et impose de marquer "réprobation" et "distance", avait estimé lundi le Premier ministre français, François Bayrou.

"La France a tenu à manifester que les armements offensifs ne devaient pas être présents dans ce salon", a-t-il expliqué.

Mercredi, les hautes bâches noires empêchaient toujours les visiteurs d'accéder aux stands de ces entreprises israéliennes, a constaté un journaliste de l'AFP. Rafael, Elbit et IAI produisent en particulier des bombes guidées et des missiles, Uvision et Aeronautics des drones.

Les espaces de quatre autres exposants, ainsi que celui du ministère israélien de la Défense, demeurent quant à eux ouverts.

Depuis le déclenchement de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza en réponse à l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la délicate question de la présence d'industriels israéliens revient à chaque salon de l'armement sur le sol français, entre passes d'armes diplomatiques et procédures judiciaires.

MC avec AFP