Retraites: la leader de la CGT demande "solennellement" à être reçue par la présidente de l'Assemblée
Un dernier appel. La leader de la CGT Sophie Binet demande ce dimanche sur BFMTV "solennellement" à être reçue "rapidement" par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet afin d'échanger sur la réforme des retraites, alors qu'une proposition de loi visant à l'abroger doit être examinée au Parlement jeudi prochain.
"Elle ne m'a pas encore répondu"
"Je lui ai demandé un rendez-vous rapide", assure la syndicaliste, affirmant qu'elle souhaite la rencontrer avant le 8 juin et l'examen de la proposition de loi déposée par le groupe Liot.
"Elle ne m'a pas encore répondu", précise-t-elle cependant dans le même temps. Sophie Binet renouvelle ainsi sa demande ce dimanche. "Je l'interpelle très solennellement", dit-elle.
"Quand on est président de l'Assemblée nationale, il faut faire respecter les prérogatives, les pouvoirs du Parlement", justifie-t-elle, alors que le décret sur le recul de l'âge légal de départ à 64 ans a été publié ce dimanche au Journal officiel.
Binet veut un vote le 8 juin
La nouvelle patronne de la CGT déplore ce qu'elle estime être une succession récente de "remises en cause sans précédents des libertés parlementaires et démocratiques", faisant référence entre autres à l'utilisation de l'article 40 ou à "l"instrumentalisation de loi anti-terroristes pour empêcher des rassemblements" contre la réforme.
"C'est inquiétant", assure-t-elle.
Sophie Binet "appelle solennellement" aussi la présidente de l'Assemblée nationale à "laisser les députés voter pour que les parlementaires puissent enfin donner leur avis sur cette réforme" et "qu'en fonction du vote du 8 juin, Emmanuel Macron en tire toutes les conséquences".
Sophie Binet fait ici référence aux déclarations de celle qui occupe le perchoir de l'Assemblée et qui a jugé cette semaine "irrecevable" la proposition de loi du groupe Liot consistant notamment à abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite. Si la proposition de loi Liot sur l'abrogation de la réforme des retraites a été votée mercredi, elle a été expurgée de l'article qui veut revenir sur les 64 ans.
"Nous ne lâcherons jamais sur la réforme des retraites", a encore juré la syndicaliste, alors qu'une quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites est au programme mardi prochain. Quelque 250 actions sont prévues à travers la France, qui devraient réunir 400 à 600.000 personnes, dont 40.000 à 70.000 dans la capitale, selon les autorités.