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Réforme des retraites: le préfet de police de Paris affirme qu'"il n'y a pas d'interpellations injustifiées"

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Invité de BFMTV ce mardi matin, Laurent Nunez a rejeté les accusations d'arrestations abusives et a balayé les interrogations de La France insoumise sur de possibles atteintes au droit de manifester.

Ils étaient jusqu'à 6000, jeudi, à manifester sur la place de la Concorde, à Paris. Élisabeth Borne venait de dégainer l'article 49.3 de la Constitution, entérinant le passage en force de la réforme des retraites.

Des heurts ont éclaté dans la soirée en marge du rassemblement. 292 personnes ont été interpellées et placés en garde à vue. Selon le parquet de Paris, 283 d'entre elles ont finalement quitté le commissariat sans poursuites. Les autres ont été déférés.

Comment expliquer ces écarts, observés dans la plupart des cas depuis le coup d'envoi des rassemblements non-autorisés? Du côté de La France insoumise, on fustige parfois des arrestations abusives. Et on s'interroge: pourrait-il s'agir d'intimidations et d'atteintes au droit de manifester?

"Je ne peux pas laisser dire ça"

Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, a balayé ces interrogations ce mardi matin sur le plateau de BFMTV.

"Il n'y a pas d'interpellations injustifiées. Je ne peux pas laisser dire ça", a lancé l'intéressé.

Et le préfet de police de se justifier: "On interpelle des groupes de personnes parce qu'il y a des groupements constitués en vue de commettre des violences. Il y a des jets de projectiles sur les effectifs. C'est pour qu'on interpelle des gens. Pour des infractions qui, à nos yeux, sont constituées".

Un délai de 48h

Laurent Nunez rappelle qu'une fois l'arrestation menée à son terme, il revient à l'officier de police judiciaire (OPJ) de décider d'un placement en garde à vue. S'ouvre ensuite un laps de 48 heures, sous l'autorité du parquet, pendant lequel "on va essayer de caractériser, de matérialiser l'infraction".

Cela passe par des investigations, une visualisation des images de vidéosurveillance, etc. Mais "48h, c'est court", soutient le préfet.

"Quand on arrive au bout des 48h, parfois, on n'a pas caractérisé l'infraction, reconnaît-il. On est dans un État de droit. C'est heureux. Dans ce cas-là, il n'y a pas de poursuites."

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