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Dominique Schelcher: "Les gens ne s'offrent pas des télés avec l'allocation de rentrée scolaire"

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Invité sur BFMTV-RMC, Dominique Schelcher le patron de Système U a appelé le gouvernement à aider principalement les plus modestes durant la crise alors que les ménages aisés ont beaucoup épargné durant le confinement.

L'allocation de rentrée scolaire majorée de 100 euros sert-elle vraiment à acheter des fournitures? Selon le patron du groupe de distribution Système U, cette aide versée en août aux familles modestes ne permet guère d'extra. C'est ce qu'il a affirmé ce mercredi sur BFMTV-RMC:

"On observe de près les gens qui sont déjà au chômage avec la crise économique ou au chômage partiel, je peux vous dire ils sont à l'euro près à la fin du mois je ne suis pas sûr qu'ils peuvent s'offrir un téléviseur avec l'allocation de rentrée scolaire", estime Dominique Schelcher.

Le patron du quatrième groupe de distribution en France assure que la crise n'a pas touché tous les Français de la même façon et que l'Etat doit aider en priorité les plus modestes:

"Beaucoup de Français ont beaucoup épargné durant le confinement -l'Etat parle de 75 milliards d'euros et peut-être 100 milliards d'ici la fin de l'année- et ce sont ces Français qui sont sensibles aux circuits courts et aux produits d'origine France mais ce n'est pas le cas de tous. Les plus modestes restent attentifs au prix (...) et il faut les aider."

Le patron de Système U qui attend le plan de relance du gouvernement qui sera présenté le 3 septembre prochain, a en la matière des propositions à faire.

"On pourrait aider les familles les plus modestes avec par exemple des bons pour acheter en magasin, imagine Dominique Schelcher. Nous sommes par ailleurs opposé à une baisse généralisée de la TVA comme en Allemagne car c'est très coûteux pour les finances publiques et qu'il faut aider en priorité les plus modestes."

Concernant la relance économique, le patron de Système U qui se rend ce mercredi à l'Université d'été du Medef plaide pour une baisse des impôts et notamment des impôts dits de production calculés sur le chiffre d'affaires et non pas le bénéfice:

"Il faut baisser ces impôts qui s'imposent à l'entreprise et qui sont bien plus élevés en France qu'ailleurs, rappelle Dominique Schelcher. C'est essentiel si on veut relocaliser les entreprises en France."
Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco