Leclerc s'est envolé et Casino s'est effondré cet été

Leclerc (Photo d'illustration) - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
Rien n'arrête Leclerc. En difficulté durant le confinement, l'enseigne de grande distribution ne cesse depuis de tailler des croupières à ses concurrents. Après avoir progressé de 1,1 point de part de marché en juin-juillet, Leclerc a de nouveau été plébiscité en juillet-août avec un gain de 0,7 point selon Kantar Worldpanel.
Désormais à la tête de 22,3% de parts de marché, l'enseigne bretonne devance largement Carrefour (19,8%, +0,1 point), Intermarché (15,4%, +0,5 point) et Groupement U (11,2%, +0,1%). "Un dynamisme (pour Leclerc) qui repose sur le gain de nouveaux clients (+390.000 ménages) et la meilleure fidélisation de sa clientèle", indique Kantar Worldpanel.
Crise de décroissance pour Casino
Après avoir pâti du confinement, période durant laquelle les consommateurs avaient préféré les magasins de proximité aux grands supermarchés, Leclerc profite cette fois à plein du regain de la consommation. Les circuits de distribution en hausse en juillet-août ont en effet été les supermarchés (+0,5 point) et surtout les ventes en ligne (+2 points) où Leclerc est un très solide leader. Les ventes en lignes atteignent d'ailleurs désormais 7,7% du volume total des achats.
Et si Leclerc rit, ce n'est absolument pas la fête du côté de Casino. Toutes les enseignes du groupe de Jean-Charles Naouri ont été à la peine sur la saison estivale. De la proximité (-0,1 point pour Monoprix et Franprix) aux hypermarchés (-0,3 point pour Géant) en passant par le discount (-0,9 point pour Leader Price), Casino enregistre une de ses pires périodes de son histoire récente avec un recul global de 1,6 point de parts de marché qui s'explique notamment par une réduction drastique de son parc de magasins. Il n'empêche, avec 9,3% de parts de marché, le groupe Casino s'enfonce dans une crise de décroissance qu'il peine à enrayer.
Le groupe ne profite pas de cette période pourtant propice à la consommation. Sur la période juilet-août, les dépenses des Français en produits de grande consommation ont progressé de 5,1% et ce, malgré une fréquentation des magasins toujours orientée à la baisse (-5,0%) alors qu’en parallèle la valeur des transactions s’améliore de plus de 10%.
