BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Présidentielle: Christian Estrosi appelle à un "gouvernement d'union républicaine"

Le maire de Nice Christian Estrosi lors d'un meeting électoral à Nice, le 23 mars 2022

Le maire de Nice Christian Estrosi lors d'un meeting électoral à Nice, le 23 mars 2022 - Valery HACHE © 2019 AFP

Le maire de Nice, soutien d'Emmanuel Macron, s'est dit favorable à un gouvernement élargi qui intégrerait des représentants de partis ayant "clairement appelé à voter" pour le président sortant.

Le maire de Nice Christian Estrosi, ex-membre des Républicains aujourd'hui soutien d'Emmanuel Macron, a appelé ce mardi à "un gouvernement d'union républicaine" qui intègrerait des représentants des partis ayant "clairement appelé à voter" pour le chef de l'Etat au second tour de la présidentielle

"Je souhaite que tous ceux qui ont clairement appelé à voter Emmanuel Macron (...) puissent participer à la conduite des affaires de notre pays pendant les cinq prochaines années", a plaidé M. Estrosi dans un entretien à l'AFP, estimant que "le moment est venu de mettre en place un gouvernement d'union républicaine".

Ouvrir "sans dévoyé l'esprit du projet"

Evoquant les "gouvernements d'ouverture" sous la présidence de Nicolas Sarkozy (droite, 2012-2017), qui avaient intégré des personnalités de gauche comme Frédéric Mitterrand, le fondateur de Médecins sans frontières Bernard Kouchner ou la militante associative Fadela Amara, le maire de Nice a prôné une telle ouverture.

Et cela "sans pour autant dévoyer l'esprit du projet porté par notre candidat" Emmanuel Macron, a-t-il averti.

"Quand je dis ne pas dévoyer, je pense à ces marqueurs qui s'ils étaient dénaturés mettraient en danger notre système social, et notamment à la retraite à 65 ans, un marqueur fort et structurant pour l'avenir, qui certes peut être amendé (...) mais dont on sait qu'il est la seule voie qui nous permettra de préserver notre système de retraite par répartition", a précisé l'élu azuréen.

Ne pas fermer la porte à Jean-Luc Mélenchon

Dans "un esprit de dépassement", un tel gouvernement pourrait intégrer des représentants du parti socialiste, du parti communiste ou des écologistes, dont les candidats Anne Hidalgo, Fabien Roussel ou Yannick Jadot ont dès dimanche soir appelé à voter Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national, a dit l'ancien ministre de l'Industrie.

L'édile niçois a notamment cité le cas de François Rebsamen, le maire socialiste de Dijon, qui aurait "vocation à jouer un rôle" dans une telle équipe gouvernementale. De même, "ça ne me choquerait pas d'avoir un représentant de M. Jadot qui en matière de transition écologique apporterait sa contribution écologique", a-t-il ajouté.

Concernant Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise, arrivé troisième dimanche à l'issue du premier tour, M. Estrosi a reconnu qu'il avait "quand même dit avec puissance 'Pas de vote Le Pen'": "Je salue son attitude ferme, mais (...) il a clairement dit aussi qu'il n'entendait pas se voir mêler au programme de M. Macron d'une manière ou d'une autre".

"Mais je ne vais pas fermer la porte", a-t-il ajouté.

Evoquant enfin la position des Républicains, son ancien camp politique, le maire de Nice a estimé que ce qui lui "importe le plus, c'est la voix de Nicolas Sarkozy", qui vient d'appeler ce mardi matin à voter pour M. Macron, et non "celle du communiqué (du parti ndlr) qui ne veut rien dire".

Dans une motion votée à une large majorité lundi, LR a estimé qu'"aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen" au second tour de l'élection présidentielle, sans pour autant appeler à voter pour le chef de l'Etat sortant.

G.H. avec AFP