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Marineland: Agnès Pannier-Runacher annonce vouloir créer un sanctuaire européen pour les orques

La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Agnès Pannier-Runacher à l'Élysée, le 1er octobre 2024

La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Agnès Pannier-Runacher à l'Élysée, le 1er octobre 2024 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Depuis la fermeture du parc Marineland d'Antibes, l'avenir de deux orques est suspendu. La ministre Agnès Pannier-Runacher a annoncé ce vendredi 14 février travailler à la création d'un sanctuaire à l'échelle européenne.

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, sur Instagram, travailler à la création d'un sanctuaire européen pour les orques Keijo et Wikie après la fermeture de Marineland, à Antibes, le 5 janvier dernier. "Le problème que l'on a aujourd'hui, c'est que l'on n'a pas de sanctuaire vers lesquels on puisse envoyer ces animaux. Des projets de sanctuaires, il y en a. Des sanctuaires qui fonctionnent, il n'y en a pas", estime Agnès Pannier-Runacher ce vendredi 14 février.

La ministre annonce ainsi vouloir créer un sanctuaire en collaboration avec l'Italie, l'Espagne et la Grèce. "Je crois que tous les quatre ensemble, on peut peut-être y arriver." L'Italie et la Grèce ont déjà un projet de sanctuaire, soutient la ministre.

"Alors je ne vous dis pas que ça va marcher mais qui ne tente rien n'a rien. Donc on va essayer, surtout l'Année de la Mer je crois que ce serait une bonne chose d'avoir un sanctuaire."

"En novembre dernier, je me suis opposée au transfert de Wikie et Keijo au Japon. Ce n'était pas la bonne solution", a déclaré la ministre, qui s'oppose à "tout transfert" vers un site "pas adapté pour accueillir des dauphins ou des orques". "Ces deux orques ont une santé fragile, le transfert sur des miliers de kilomètres jusqu'au Japon présentait un risque important" avait-elle indiqué au micro de BFMTV.

La possibilité d'un transfert sur les îles Canaries

Une annonce qui intervient alors que la direction de Marineland a annoncé à BFMTV.com son intention d'envoyer ses deux dernières orques dans un nouveau parc, à Tenerife sur les îles Canaries espagnoles. Une décision qui a provoqué la colère d'associations, dont One Voice.

L'association de protection animale avait demandé à de multiples reprises de transférer les deux orques vers un sanctuaire marin protégé. Lors de la fermeture du parc, Agnès Pannier-Runacher avait rétorqué que "l'hypothèse de transférer ces orques vers un sanctuaire n'est pas opérationnelle". Ajoutant: "Il n'y a aucun sanctuaire capable d'accueillir des orques dans l'ensemble du monde entier, il faut trouver d'autres solutions." La ministre avait souligné le fait que des parcs européens seraient disposés à accueillir les animaux, notamment celui de Tenerife.

En 2024, le secrétaire d'État chargé de la mer, Hervé Berville, avait déjà lancé un appel à manifestation d'intérêt pour un nouveau projet de sanctuaire pour les deux orques. L'élu visait alors "un transfert à échéance de 12 à 24 mois vers un 'sanctuaire', en France ou à l’étranger."

Arthus Vaillant