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Fusillade dans un lycée de Grasse: le procès s'ouvre ce jeudi à Nice

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En mars 2017, un lycéen avait ouvert le feu dans son établissement, faisant cinq blessés. Il comparaît ce jeudi devant la cour d'assises des mineurs de Nice.

Plus de cinq ans après, le procès s'ouvre enfin. Kilian B. comparaît ce jeudi devant la cour d'assises des mineurs de Nice pour tentative d'assassinat, à la suite de la fusillade au lycée Tocqueville de Grasse en 2017.

Cinq blessés

Le 16 mars 2017, le jeune homme, alors âgé de 16 ans et en classe de première, ouvre le feu dans l'établissement grassois. Armé d'armes de poing, de grenades ou encore d'un d'un fusil, il blesse cinq personnes, dont le proviseur du lycée. Ce dernier avait tenté de s'interposer face à l'élève armé et avait été touché par balle au bras.

Le Raid s'était rendu sur place et l'adolescent avait finalement été interpellé. Un peu plus tard, à la suite d'un avis de recherche, le meilleur ami du tireur avait également été arrêté, soupçonné d'avoir porter assistance à l'auteur des faits.

Un adolescent marginal

Le geste de Kilian B. était prémédité. Questionné par les enquêteurs de la police judiciaire à l'époque, il expliquait se sentir harcelé par certains élèves et disait vouloir se venger. Il racontait même avoir eu en tête une liste de 8 à 14 camarades qu'il voulait tuer.

"Il souhaitait mettre un terme aux mauvaises relations qu'il entretenait avec certains de ses camarades", confirme Fabienne Atzori, procureure de la République de Grasse au moment des faits.

Kilian B. est décrit par les autres lycéens et les parents d'élèves comme peu intégré au lycée et très marginal. Sur sa page Facebook, les publications de l'adolescent étaient souvent sombres voire morbides. La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui s'était rendue sur place après la fusillade, avait d'ailleurs évoqué "l'acte fou d'un jeune fragile".

Un procès retardé

Cinq ans après les faits, l'heure du procès est enfin venue pour les victimes. Débuté en mars 2020, il avait dû être ajourné en raison de la mise en place du premier confinement lié à la crise du Covid-19.

"Les victimes qui au moment des faits étaient lycéens, qui étaient extrêmement jeunes, qui ont évolué, qui ont grandi, ont pour la plupart terminé leurs études avec succès (..) Peut-être aujourd'hui malheureusement, compte tenu des circonstances, les parties civiles en attendent moins qu'elles pouvaient en attendre il y a trois années", souligne au micro de BFM Nice Côte d'Azur, Me Julien Darras, avocat de l'un des élèves blessés et du proviseur du lycée Tocqueville.

Désormais âgé de 21 ans, Kilian B. a été libéré de sa détention provisoire début 2020. Jugé à partir de ce jeudi, il risque une peine pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison. Son ami, soupçonné de lui avoir apporté de l'aide, comparaît également.

Le procès de cette affaire devrait se dérouler à huis clos. Le verdict est attendu le 16 décembre prochain.

Charles de Quillacq et Gauthier Hartmann