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Attentat du 14 juillet: les enfants pourront témoigner à Nice lors du procès

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Le tribunal judiciaire de Nice réserve une salle pour que les enfants puissent témoigner lors du procès de l'attentat du 14 juillet qui se tiendra à Paris.

Alors que le procès des attentats du 14 juillet à Nice s'ouvrira le 5 septembre, les enfants pourront témoigner "car ils sont aussi victimes", rappelle Hager Ben Aouissi, fondatrice de l'association "Une voie des enfants", invitée mardi de BFM Nice Côte d'Azur.

"On est dans un attentat de masse où un grand nombre d'enfants ont été blessés et subissent des séquelles au quotidien", poursuit cette mère de famille, elle-même blessée lors de l'attentat.

La justice a adapté son dispositif pour permettre aux enfants de témoigner alors que la rentrée scolaire aura déjà eu lieu et que le procès se tient à Paris. "Les enfants pourront témoigner d'une salle de retransmission du tribunal judiciaire de Nice", explique Hager Ben Aouissi qui a pu visiter les lieux mardi après-midi avec d'autres familles.

Une salle spécifique

Cette salle réservée aux enfants est à distinguer des deux lieux mis à disposition des victimes et du public souhaitant assister au procès tout en restant à Nice. Ces derniers se rendront à l'Acropolis et non au tribunal judiciaire.

"Je tenais absolument à ce qu'on puisse leur faire voir un lieu de justice et cette salle", ajoute-t-elle en remerciant la compréhension et l'écoute des magistrats du tribunal de Nice présents lors de cette visite.

"C'était important pour nous que la justice s'adapte à ces enfants qui, eux, vivent à Nice pour la grande majorité et s'adapte aussi à leur temps", souligne Hager Ben Aouissi.

Ce procès est à la fois attendu, mais redouté par les victimes dont les enfants chez qui "c'est un vecteur de réactivation du stress post-traumatique, de l'angoisse". Selon Hager Ben Aouissi, "c'est une période compliquée avec cet été l'anniversaire du 14 juillet". Certains enfants souffrent toujours de différents troubles six ans après les faits, avec "des troubles de l'attention, une hyper vigilance, des problèmes de sommeil".

Un accompagnement spécifique pourrait leur être proposé pendant le procès de l'attentat. Une réunion entre les associations de victimes doit se tenir ce mercredi à ce sujet alors qu'une vingtaine de personnes, dont des psychologues, seront mobilisées pendant la durée du procès à Paris.

Céline Moncel et Amaury Tremblay