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Alpes-Maritimes: la police de l'eau veille au respect des restrictions en période de sécheresse

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En cas de non-respect des restrictions, elle donne d'abord des avertissements. Mais une récidive peut aboutir à une amende de 1.500 euros.

La sécheresse se poursuit sur la Côte d'Azur. Alors que la préfecture des Alpes-Maritimes a instauré des restrictions pour limiter l'usage de l'eau en cette période de fortes chaleurs, la police de l'eau veille à ce que les mesures soient respectées.

Depuis le mois de mai, trente-quatre contrôles ont été réalisés dans le département.

Un autre contrôle dans quinze jours

Vérification des registres, puis des compteurs: au Monte Carlo Golf Club de La Turbie, aucun détail n'échappe à l'œil vigilant de Stéphane Liautaud, chef adjoint du service de la police de l'eau.

"Au niveau de l'arrosage, c'est ok", explique-t-il au micro de BFM Nice Côte d'Azur, au bout de trois heures d'investigation. "Les mesures de restriction sont respectées. Par contre, nous allons revenir d'ici quinze jours pour contrôler les registres journaliers, qui vont être remis en œuvre à partir d'aujourd'hui et pendant quinze jours."

Le but: vérifier que le golf diminue encore sa consommation d'eau et respecte bien les nouvelles mesures de restriction d'eau instaurées par la préfecture au 1er juillet. Des mesures qui, si elles sont nécessaires, peuvent toutefois avoir un impact négatif sur les finances de l'établissement, qui n'est plus en mesure d'arroser aussi fréquemment son green.

"Ça peut poser de gros problèmes s’il n’y a pas une entente et un niveau pour maintenir le peu, c’est-à-dire l’essentiel d’un green, qui va coûter très cher, même trop cher à la reconstruction s’il est perdu", déclare Pascal Trommer, directeur adjoint du golf.

Une amende en cas de récidive

Après le golf de La Turbie, direction le port de Beaulieu-sur-Mer. La police de l'eau y surprend un Azuréen en flagrant délit de nettoyage de son bateau, une activité interdite par l'arrêté préfectoral.

"Vous allez arrêter le nettoyage de vos bâches, là", prévient Stéphane Liautaud. Le propriétaire du bateau n'écopera cette fois-ci que d'un avertissement, un rapport administratif.

"Après, s'il y a récidive, on pourrait faire un procès-verbal, qui pourrait aller à une amende de 1.500 euros", explique Adélaïde Renauld, chargée de mission Ressource en Eau pour la Direction départementale des territoires et de la mer.

Depuis le 1er juillet, la préfecture des Alpes-Maritimes a pris un nouvel arrêté pour renforcer les mesures de restriction d'eau. Alors que le déficit de pluie peut atteindre localement jusqu'à 60%, quatre bassins sont désormais placés au stade de "crise": les bassins versants de l'Artuby, de la Brague, de l'Estéron et des Paillons. Cinq autres bassins sont placés en "alerte renforcée".

Un statut qui entraîne des mesures strictes de restriction d'eau: arrosage interdit de jour comme de nuit, et une réduction de 60% des consommations industrielles. Des mesures pour le moment en vigueur jusqu'à la fin du mois de juillet, mais qui "pourront être durcies ou prolongées en fonction de l'évolution de la situation", rappelle la préfecture.

Cette dernière invite également les Maralpins "à la plus grande vigilance" et rappelle les bons gestes à adopter en cette période de sécheresse, comme le fait de privilégier les douches, de ne pas faire fonctionner des appareils de lavage à moitié pleins, ou encore de réutiliser l'eau de pluie.

Victor Labbay avec Laurène Rocheteau