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Quimper: un nouvel outil pour sensibiliser au harcèlement scolaire dès le CM1

Des écoliers dans une cour de récré  (image d'illustration)

Des écoliers dans une cour de récré (image d'illustration) - Rémy Gabalda - AFP

Distribué depuis le 7 novembre dans les écoles et les collèges de Quimper, un nouvel outil de sensibilisation permet aux enfants harcelés d'évaluer la gravité des faits dont ils sont victimes.

C'est une règle d'apparence banale mais celle-ci ne sert pas à mesurer la distance entre deux points sur une feuille de papier. Divisée en trois niveaux colorés, elle a pour rôle d'aider les élèves, dès le CM1, à détecter les signes de harcèlement scolaire. Jaune: les élèves subissent des moqueries occasionnelles, une situation qu'il ne faut pas laisser s'installer. Orange: les insultes fusent, dans l'établissement et en dehors sur les réseaux sociaux, il faut alerter les adultes. Rouge: agressions physiques ou racket, il est urgent d'agir.

Les élèves pourront se référer à cette règle pour identifier les cas de harcèlement, qu'ils en soient victimes ou témoins. Il est "important de se protéger mais aussi d'être solidaire envers les victimes de harcèlement" rappelle en effet Philippe Broudeur, adjoint à la maire de Quimper en charge de la tranquillité publique. 

Des "bancs de l'amitié" installés dans les écoles

Comme l'explique le site de Côté Quimper, le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance a choisi la date du 7 novembre 2024, journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, pour présenter cet outil baptisé "harcélomètre", dont le déploiement a mobilisé un budget de 10.000 euros, financé par la Ville et l'État. 7 760 règles ont été distribuées dans les écoles et collèges afin de sensibiliser un maximum d'élèves face à ce fléau.

En plus du harcélomètre, les élèves ont été invités à mémoriser ou enregistrer le numéro vert mis en place pour signaler tout acte de cyberharcèlement: le 3018. À l'instar d'autres établissements scolaires du pays, des écoles de Quimper ont également installé des "bancs de l'amitié" pour les élèves en difficulté face à des situations de harcèlement et ayant besoin d'être soutenus par leurs camarades.

Sabrina Guintini (6Medias)