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Ossements retrouvés à Laragne-Montéglin: la fille d'une personne disparue dans l'attente des résultats d'analyses

Crâne et un squelette humains à l'Institut national de recherches criminelles de la gendarmerie (IRCGN) (Photo d'illustration)

Crâne et un squelette humains à l'Institut national de recherches criminelles de la gendarmerie (IRCGN) (Photo d'illustration) - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Suite à la découverte d'ossements le 29 décembre 2024 à Laragne-Montéglin, dans les Hautes-Alpes, Aurélie Bertocchi, la fille de Corinne Adobati, disparue depuis juin 2023, reste dans l'attente des résultats des analyses.

La découverte d'ossements le 29 décembre 2024 à Laragne-Montéglin pourrait enfin apporter des réponses à Aurélie Bertocchi.

Sa mère, Corinne Adobati, atteinte de la maladie d'Alzheimer, avait disparu en juin 2023 dans le Buëch après un séjour à l'hôpital de Laragne-Montéglin (Hautes-Alpes). Elle souffrait de la maladie d’Alzheimer. Depuis, aucune trace d'elle n'est à signaler.

Le parquet de Gap, en charge de l'affaire, a informé sa fille de la découverte des ossements avant que l'information ne soit rendue publique par la presse.

"Ce que j’ai retenu, c’est que ces ossements étaient dans la terre gelée et que les expertises risquent d’être longues", confie au téléphone ce jeudi 2 janvier au matin Aurélie Bertocchi, la fille de la disparue.

"La découverte de dimanche 29 décembre a eu lieu à Arzeliers"

Le 2 octobre 2023, la veste en jean de la quinquagénaire était retrouvée sur le hameau "Les Bouchons", sur le plateau d’Arzeliers à Laragne-Montéglin. Depuis, plus rien.

"La découverte de dimanche 29 décembre a eu lieu à Arzeliers, dans un secteur où maman est susceptible de s’être perdue. C’est malheureux mais j’espère que c’est ça, qu’elle s’est perdue et qu’elle a fait un malaise" déclare-t-elle.

"Je sais très bien dans l’état qu’elle était. C’est bien possible que ça soit elle et qu’elle soit tombée. Si c’est elle, j’espère que c’est un accident et rien de plus", conclut-elle.

Des analyses cruciales en cours

Est-ce une partie de son corps qui a été retrouvé dimanche dernier par des randonneurs? Un crâne, un os ressemblant à un fémur et un morceau de tissu ont été découverts dans un sol dur et gelé lors d’une promenade dominicale.

Les enquêteurs de la compagnie de gendarmerie de Gap, en charge des investigations, invitent à la prudence quant à l’origine de ces ossements. Tout comme le maire de Laragne-Montéglin, Jean-Marc Duprat.

"Il faut à présent dater les os. Attendons les analyses. Cela peut prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois puisque tout est en mauvais état", indique l'édile.

Ces ossements sont actuellement dans le laboratoire de l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) à Pontoise (Val-d'Oise). Les scientifiques de la gendarmerie doivent maintenant dater ces ossements, définir s'il s'agit d'un homme ou d'une femme et trouver éventuellement un ADN.

D'autres ossements découverts

En parallèle, des enquêteurs de l'IRCGN poursuivent leurs analyses concernant la découverte, le 7 mai dernier, de 20 à 30 ossements humains près d'Arzeliers. Ce jour-là, un berger avait fait la macabre découverte dans le terrier d’un animal situé dans un champ.

D’après les premiers éléments de l’enquête, ces ossements appartiendraient à au moins quatre personnes. Les enquêteurs tentent désormais d'identifier ces os, avait appris BFM DICI en octobre dernier auprès de la procureure de Gap Marion Lozac'hmeur.

Des analyses ADN sont actuellement en cours afin de déterminer si ces individus appartenaient à une même famille, avait précisé Marion Lozac'hmeur.

Si c’est le cas, la piste d’un caveau jamais recensé pourrait être privilégiée par les enquêteurs. "Il n’y a pas de cimetière à proximité", rappelle la magistrate.

L'enquête toujours en cours

Le délai post-mortem de ces ossements est supérieur à 30 ans, a déjà prouvé l'enquête. Les investigations se poursuivent également afin d'essayer de découvrir comment et pourquoi ces ossements se sont retrouvés dans cette zone.

"On va devoir faire de l’histoire, de la géographie et une analyse historique du lieu pour comprendre", avait-elle expliqué en mai dernier. Rapidement, la piste criminelle avait été écartée.

Dans ce dossier, l’enquête judiciaire pour rechercher les causes de la mort des personnes est toujours en cours.

Valentin Doyen