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"Les bénévoles sont épuisés": les Terrasses solidaires de Briançon ferment à nouveau leurs portes

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La structure d'accueil avait déjà fermé ses portes une première fois il y a un peu moins de deux ans. Les membres de l'association dénoncent une inaction de l'État en matière d'hébergement d'urgence.

Un peu moins de deux ans après la fermeture temporaire des Terrasses solidaires de Briançon, les associations ont décidé une nouvelle fois de fermer la structure d'hébergement d'urgence.

Une fermeture pour manifester contre ce qu'elles considèrent comme une inaction de l'État en matière d'accueil, et obtenir un engagement du gouvernement pour l'hébergement d'urgence.

"Les bénévoles sont épuisés, la capacité d'accueil est quotidiennement dépassée, et la sécurité des occupants n'est plus assurée", se désole un bénévole auprès de BFM DICI.

Une capacité maximale constamment dépassée

La nuit dernière, 215 personnes ont été hébergées, un total porté à 326 en comptant les personnes ayant été accueillies à travers le Briançonnais, alors même que la capacité maximale et légale d'accueil est fixée à 80 personnes par nuit.

Une situation qui s'aggrave depuis le mois de mai. Mi-août, la structure de Briançon avait atteint un record tristement historique de plus de 300 personnes accueillies en une nuit, après quoi les associations en charge des Terrasses solidaires avaient déjà demandé une intervention de l'État.

À l'hiver 2021, la structure d'accueil avait déjà fermé ses portes pendant plus d'un mois, obligeant de nombreux exilés à dormir sous une immense tente prêtée par l'ONG Médecins du monde. Les associatifs n'avaient alors pas obtenu gain de cause auprès de la préfecture, qui avait décidé de renforcer le dispositif policier à la frontière avec l'Italie.

Face à cette nouvelle fermeture, les associations prennent leurs dispositions pour l'accueil des personnes hébergées avant de clore l'établissement.

"Nous voulons activer le réseau de Solidaires à Briançon pour avant tout mettre à l'abri et protéger les plus fragiles avant de fermer les portes", précise un bénévole.

Jérémie Cazaux avec L.R.