Le lac de Serre-Ponçon teint en rouge? Le photomontage de la CGT pour dénoncer les "fake news"

La CGT Hautes-Alpes a posté, ce mercredi matin sur Faceboook, une photo du lac de Serre-Ponçon teinté de rouge. Une image totalement fausse et un coup médiatique contre la réforme des retraites.

Les eaux de Serre-Ponçon rouge écarlate? La CGT Hautes-Alpes a posté, ce mercredi matin sur son compte Faceboook, une photo du lac de Serre-Ponçon teinté de rouge. Il s'agit en fait d'un coup médiatique réalisé par les syndicalistes haut-alpins contre la réforme des retraites, a appris BFM DICI.

"Deux citernes de colorant rouge ont été déversées en amont du lac", explique dans cette publication la CGT 05, "en signe de protestation" contre la réforme des retraites. Poussant. "Ce colorant est conçu à base de produits naturels. Il n'aura aucun impact sur la faune et la flore présente dans le lac et disparaîtra de lui-même sous 4 à 6 jours"; poursuit le syndicat.

Une image qui marque et qui semble bien réelle. Pourtant tout est faux, y compris le photomontage qui illustre cette publication. Mais l’image fait le buzz sur les réseaux et persuade, d'après les commentaires, certains habitants que l'initiative a bien eu lieu.

Un cachalot échoué à Serre-Ponçon

Ce coup de comm' est un clin d’œil à l’affaire du cachalot échoué à Serre-Ponçon. Le 8 juin 2018, un (faux) cachalot de 16 mètres venait de s’échouer aux abords du pont de Savines-le-Lac.

En réalité, aucun cétacé ne s'était échoué sur les rives du lac, chose en effet peu probable. Il s'agissait d'une installation artistique réalisée avec la complicité de la municipalité par le collectif belge Captain Boomer. Les artistes souhaitaient susciter le questionnement quant au rapport de l'espèce humaine avec l'environnement.

Avec son initiative, la CGT souhaite alerter contre les fake news, comme "les 1200 euros de retraite que personne ne verra jamais", soupire une militante de la CGT.

Une journée de sensibilisation et d’éducations aux médias devrait être organisée dans les semaines à venir par le syndicat en lien avec l’Acrimed (Action critique Médias).

Marianne Rey avec Alixan Lavorel