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"Ça gâche Strasbourg": un collectif interpelle les élus sur la saleté dans les rues de la ville

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Un collectif de citoyens s'est monté en juillet à Strasbourg pour dénoncer la multiplication de la présence des déchêts dans les rues de la capitale alsacienne.

Le fléau touche toutes les grandes villes: l'amoncellement des déchets dans les rues. La capitale alsacienne n’est pas épargnée, et la situation agace certains riverains. Si bien qu’un collectif de citoyens a vu le jour dans le courant du mois de juillet pour interpeller les autorités sur l’insalubrité et la saleté dans les rues strasbourgeoises. Voici comment "Ça gâche Strasbourg" est née.

"C’est une prise de conscience qui doit à notre sens être d’abord collective, rapporte Viven Hummel, fondateur du collectif, à BFM Alsace. C’est-à-dire que la mairie doit fédérer, mettre en place des moyens, prendre à cœur ce problème qui est un problème de base de l’écologie, la propreté."

Mais aussi conserver l’attractivité touristique de la ville, la multiplication des déchets n’étant pas forcément très attrayante.

Le collectif de citoyens compte à ce jour une centaine de membres sur sa page Facebook. Tous sont animés par l’envie de changement. La dégradation des rues où les canettes côtoient les poubelles pleines voire un matelas abandonné, les exaspère. Ce phénomène n’est pas récent mais s’accentue en ville, assure le collectif.

Recrudescence de rats en journée

"Je croise des encombrants tous les jours, assure Nicole Matter, retraitée et membre de Ça gâche Strasbourg. Je peux faire des photos avec des canettes, des poubelles qui débordent des rats."

La retraitée insiste sur la présence du rongeur dans les rues du centre-ville. "On les voyait plutôt la nuit et là, on les voit le jour dans plusieurs quartiers, cela devient inquiétant", regrette-t-elle.

Interrogée, l’Eurométropole estime qu’il n’y a pas plus de déchets mais qu’ils sont déportés à l’extérieur de la grande île. Les autorités en appellent aussi au civisme des citoyens.

"On a beau mettre tout ce que l’on veut, il y a quand même beaucoup de déchets, reconnaît Jean-Paul Prève, élu à l’Eurométropole en charge de la propreté. On en est conscient." L’élu assure qu’une réflexion est en cours pour apporter une solution au problème "sans augmenter la masse salariale". Actuellement, 340 personnes travaillent au service de la propreté urbaine au sein de l’Eurométropole.

"Ça gâche Strasbourg" n'est pas le seul collectif de citoyens mobilisé contre l'insalubrité. À Paris, le mouvement #SaccageParis relève les problèmes de saleté dans la capitale et dénonce la gestion de la municipalité sur le plan des équipements publics, entre autres.

Charlotte Lesage