Var: face aux risques d'incendies, la préfecture interdit la vente de feux d'artifice en vue du 14-Juillet

Au vu des récents incendies qui ont ravagé la région marseillaise il y a quelques jours, la Fête nationale du 14-Juillet ne rimera pas forcément avec feu d'artifice cette année dans certains endroits de l'Hexagone.
Dans plusieurs régions, des restrictions ont en effet été mises en place pour prévenir de ces éventuels risques, notamment dans le Var où, depuis lundi 7 juillet, un arrêté préfectoral interdit "la vente, la détention, le transport et l’utilisation de produits explosifs, de précurseurs d’explosifs, d’articles pyrotechniques et d’artifices de divertissement de catégories F2 et F3".
Face à cette interdiction, les forces de l’ordre ont lancé une campagne de contrôle dans tout le département pour s’assurer que ces "ventes ne soient pas effectives". Pourtant, de nombreux professionnels continuent d’exposer ces produits festifs, certains n’étant pas informés de la nouvelle réglementation.
Contrôles renforcés dans les commerces
"Vous voyez, il y a un arrêté qui vous interdit la vente de catégorie F2, F3 (...). Au niveau de ces produits-là, il va falloir les retirer immédiatement", déclare le lieutenant Adrien Lauret, chef de l'unité de police secours de Toulon devant la caméra de BFM Toulon Var, s’adressant à un commerçant varois.
La préfecture justifie cette décision par une série de risques accrus. Outre "les risques d’incendie", notamment en raison de l’utilisation de ces produits par des "non-professionnels", le département étant toujours placé en vigilance jaune selon Météo-France ce vendredi 11 juillet. Elle évoque également les "troubles à l’ordre public", signalant que certains usages inappropriés des artifices visent parfois "les services de secours et les forces de l’ordre".
Des exceptions pour les spectacles déclarés
Néanmoins, ces restrictions ne s’appliquent pas à tout le monde. "Les personnes pouvant justifier de l’utilisation d’artifices de divertissement dans le cadre d’un spectacle pyrotechnique", ou celles qui peuvent "justifier de l’utilisation d’artifices de divertissement dans le cadre d’un feu d’artifice préalablement déclaré ou autorisé par le maire de la commune", sont exemptées, précise l’arrêté.
Pour les autres, toute infraction aux règles en vigueur jusqu’au 16 juillet à minuit est passible de six mois de prison et de 7.500 euros d’amende.