BFM Var
Var

"La pression n'est pas retombée": la sécurité renforcée aux abords de la prison Toulon-La Farlède

placeholder video
Quelques jours après les tirs de kalachnikov envoyés sur la porte d'extraction du centre pénitentiaire, une patrouille veille à la sécurité du site. Un dispositif nécessaire, alors que les agents restent marqués par les attaques subies par leur profession.

Après les diverses attaques survenues visant les prisons en France, le dispositif de sécurité a été renforcé aux abords du centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède. La démarche s'inscrit dans le télégramme adressé le jeudi 17 avril par Gérald Darmanin et Bruno Retailleau au préfet et au directeur de l'administration pénitentiaire pour sécuriser les abords de ces sites.

Ce vendredi matin, des gendarmes étaient alors en poste devant la porte d'extraction du centre pénitentiaire. Cette entrée a fait l'objet de 15 tirs de kalachnikov dans la nuit de lundi à mardi, ne faisant aucun blessé.

Une présence "rassurante"

Les faits ont toutefois créé l'émoi, alors que la profession a déjà été prise pour cible dans une dizaine de prisons françaises.

"Ça s'inscrit dans une démarche de renforcement de notre posture avec des dispositifs divers et variés, fixes et dynamiques, pour pouvoir assurer une vigilance au niveau du centre pénitentiaire", indique le Lieutenant Jérôme Guezennec, commandant de la brigade de gendarmerie de La Farlède, à BFM Toulon Var.

Le lieutenant décrit une présence "rassurante" et "préventive" pour assurer la sécurité des agents pénitentiaires.

Lors des tirs survenus à La Farlède, les balles avaient traversé la porte, avant de finir leur course dans la guérite intérieure, passant à quelques centimètres seulement de la surveillante présente au moment des faits.

Des agents encore sous le choc

"La pression n'est pas retombée parce que quand vous prenez votre service et que vous voyez encore les impacts de balle sur la façade de la porte d'entrée, ça rappelle de mauvais souvenirs", avance David Mantion, secrétaire général adjoint de l'Union régionale UFAP-UNSA justice PACA-Corse.

"Les agents ont toujours ça dans leur tête et, lorsqu'ils quittent l'établissement et rentrent chez eux, ils regardent derrière eux pour vérifier s'ils ne sont pas suivis", ajoute-t-il.

Depuis le renfort envoyé au centre pénitentiaire de La Farlède, aucun incident n'a été relevé par les gendarmes. Cette sécurisation renforcée se poursuivra jusqu'à nouvel ordre.

Laury Holste avec Mélanie Hennebique