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Attentat raciste à Puget-sur-Argens: le suspect "reconnaît" les faits mais "conteste toute motivation raciste"

Un homme a été tué et un autre a été blessé par balle à Puget-sur-Argens (Var), ce samedi 31 mai.

Un homme a été tué et un autre a été blessé par balle à Puget-sur-Argens (Var), ce samedi 31 mai. - BFMTV

Le principal suspect de l'assassinat raciste de Hichem Miraoui, à Puget-sur-Argens ce samedi 31 mai, a été déféré devant le parquet antiterroriste, ce jeudi 5 juin.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a demandé, ce jeudi 5 juin, la mise en examen de Christophe B., suspecté d'avoir tué par balles Hichem Miraoui, un ressortissant tunisien, et avoir blessé un ressortissant kurde à Puget-sur-Argens (Var). Le parquet a par ailleurs ouvert une information judiciaire pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste, en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion".

À cela s'ajoutent les chefs de "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, en raison de la race, de l'ethnie, la nation ou la religion", "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes".

En garde à vue, Christophe B. a reconnu les faits mais a nié "toute motivation raciste" et "toute intention terroriste". Il a également contesté "toute intention terroriste", a précisé dans un communiqué le Pnat.

Interpellé avec des armes

Le chaudronnier, 53 ans, qui pratique le tir sportif, est inconnu des services de police et n'a pas d'antécédents judiciaires. Le soir des faits, il s'est rendu armé chez ses voisins qui organisaient une soirée et a tiré à cinq reprises sur Hichem Miraoui.

L'homme a ensuite pris la fuite à bord de son véhicule qui transportait également plusieurs armes de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing. Il a été interpellé en possession de ces armes.

Des discours politiques hostiles en ligne

D'après sa compagne, qui a averti les gendarmes, Christophe B. se plaignait de la présence d'étrangers en France. Il publie depuis plusieurs années des messages à caractère xénophobe sur les réseaux sociaux.

En réaction à un article évoquant les 1.000 voitures brûlées durant la nuit de la Saint-Sylvestre, il écrivait notamment en 2019 sur Facebook: "Regardez plutôt le nombre de voitures brûlées par notre superbe jeunesse issue de l'immigration. Pauvre France".

Le mis en cause tient des propos virulents dans les vidéos de revendications qu'il a diffusées le samedi 31 mai sur les réseaux sociaux. Il indique dans une première vidéo, avant son acte, qu'il veut tuer des personnes arabes. Dans une seconde séquence, diffusée après le crime, il clame l'avoir commis.

Dans ces vidéos, Christophe B. tient des discours politiques très hostiles envers l'immigration et fait notamment référence à Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National (FN) devenu Rassemblement national (RN). Ces contenus ont poussé le parquet national antiterroriste (PNAT) à se saisir de l'enquête.

Arthus Vaillant et Fanny Rocher