Attentat raciste de Puget-sur-Argens: à Marseille, un hommage mortuaire pour Hichem à la mosquée des Cèdres

La cérémonie mortuaire d'Hichem a eu lieu à la mosquée des Cèdres à Marseille - BFMTV
"Aujourd'hui, on fait nos adieux au frère Hichem." Les fidèles de la mosquée des Cèdres, dans le 13e arrondissement de Marseille, ont rendu un hommage mortuaire à Hichem Miraoui, ce lundi 9 juin.
L'homme âgé d'une quarantaine d'années a été tué lors d'un attentat raciste survenu à Puget-sur-Argens (Var), le 31 mai dernier. La cérémonie a débuté à partir de 13h30.
La veille de la cérémonie, deux marches blanches ont réuni près de 2.000 personnes à Marseille et Puget-sur-Argens (Var).
Après la cérémonie mortuaire, le corps de Hichem, ressortissant tunisien, doit être rapatrié dans son pays d'origine, avait indiqué sa cousine, Mouna, auprès de BFMTV.
L'auteur présumé s'était renseigné sur ses victimes
Les auditions devant la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de deux victimes, blessées durant l'attaque, permettent d'en savoir plus sur la personnalité du suspect. Akif B., blessé à la main, et Ibrahim T., qui a pris la fuite, l'affirment: l'attaque était préméditée au regard des agissements de Christophe Belgembe, l'auteur présumé de l'attentat.
Selon leurs déclarations à la DGSI, consultées par BFMTV, Christophe Belgembe s’était renseigné sur ses voisins, sur leur situation administrative et leur nationalité.
Devant la DSGI, Akif B., de nationalité turque et d’origine kurde, a raconté une rencontre avec Christophe Belgembe survenue quelques mois avant le drame de fin mai. "C’était il y a 5 ou 6 mois. Il m’a demandé nos origines (…) Il m’a demandé pourquoi j’étais venu en France, ce à quoi j’ai répondu que je demandais l’asile. Il m’a demandé si j’avais une autorisation (…) J’ai dit que je n’avais pas encore de papiers. Il a alors souri bizarrement".
Samedi 31 mai, Christophe Belgembe avait ouvert le feu à sept reprises sur Hichem Miraoui depuis son pick-up noir.