Tempête Bert, sangliers percutés et 7h de retard à l'arrivée: la nuit de galère des voyageurs d'un train Caen-Paris

Nuit de galère pour les passagers d'un train Caen-Paris dimanche 24 novembre au soir, arrivés avec plus de sept heures de retard dans la capitale: après avoir été stoppé par des branches tombées sur la voie à cause de vents forts, leur train Nomad a heurté des sangliers, a indiqué ce lundi 25 novembre la SNCF à l'AFP.
Le train 3348 reliant Caen à Paris, qui devait arriver à 21h26 dimanche soir, n'a atteint sa destination qu'à 5h00 lundi matin.
"SNCF Réseau regrette la situation vécue par les clients entre Caen et Paris cette nuit", alors que "des vents à plus de 110 km/h ont balayé la Normandie" dimanche, a souligné l'entreprise.
"Plus d'une quinzaine d'arbres et branches sont tombés sur les voies et caténaires. Certaines branches sont tombées dans la soirée à hauteur de Romilly-la-Puthenay" (Eure), a-t-elle précisé.
Quatre sangliers heurtés
Le Caen-Paris "a été arrêté suite à cet incident. Nous avons dépêché des équipes sur place. Les agents de SNCF Réseau ont réussi à dégager les branches et remettre l'électricité vers 23H30", selon la compagnie.
Le train a pu repartir, "mais il a malheureusement heurté quatre sangliers à hauteur de Conches. Les équipes de SNCF Réseau et les pompiers se sont à nouveau rendus sur place. Les sangliers ont endommagé la rame qui ne pouvait plus repartir. Nous avons donc organisé le transfert des passagers du 3348 dans le train qui le suivait", et qui a également subi du retard, a-t-elle détaillé.
"Des coffrets repas ont été distribués à cette occasion. Les voyageurs ont pu ensuite repartir vers Paris. Ils pourront bénéficier d'un dédommagement de 200% du prix de leur billet", a complété la SNCF.
Les usagers déplorent un manque de communication
Au total, quatre trains ont été impactés sur cette ligne. Sur les réseaux sociaux, les usagers sont nombreux à regretter le manque d'informations.
Elyas a ainsi été bloqué toute la nuit. Désabusé, il raconte son périple à la gare Saint-Lazare, au micro de RMC.
"C'est quand même fou de se dire qu'un arbre tombe, puis un train prend feu à cause d'un sanglier... Ça fait beaucoup. Soit la nature est contre nous, soit ils n'ont pas fait en sorte que ça se dégage le plus rapidement possible", accuse-t-il.
"Il y a eu des paniers repas mis à disposition, mais la moitié des toilettes étaient bouchées, on ne pouvait avoir d'eau, d'électricité... La totale", souffle-t-il avant de se lancer dans une autre lutte: celle pour les taxis à l'arrivée.
Partie et arrivée plus tôt, Camille, une étudiante partie dimanche vers 19h30, est toute aussi énervée par ce voyage.
"On s’est arrêté à 20h10 et au final l’arrêt a duré trois heures. On nous dit qu’on allait avoir des plateaux-repas à la prochaine gare, mais au final, pas du tout", raconte la passagère.
"On nous informe ensuite qu’un train qui est devant nous sur la ligne est en danger donc on vide une première rame du train pour laisser la place aux passagers de l’autre train. On n'a toujours pas eu d’eau ou de repas alors qu’il est, je pense, 2h du matin. Là, on va être ravitaillés, mais la moitié des wagons n’a pas de nourriture ou d’eau", déplore-t-elle à nos confrères de RMC.
"Je suis un peu énervée, on nous a très peu informés. Et à l’arrivée on a juste eu le droit à un ‘pardon’ et un ‘débrouillez-vous’”, regrette-t-elle.