Saisie de cocaïne en Normandie: la valeur marchande estimée à 37 millions d'euros, 12 mises en examen

Un réseau d’importation de cocaïne par voie maritime a été démantelé dans la nuit du 3 au 4 avril dans le Calvados et la Seine-Maritime. - Ministère de la Justice
L'enquête se poursuit. Trois jours après l'annonce du démantèlement d'un réseau d'importation de drogue par voie maritime dans le Calvados et la Seine-Maritime, ainsi que la découverte de plusieurs centaines de kilos de cocaïne, le procureur de la République de Rennes a fait un point ce lundi 7 avril sur cette saisie.
Après vérification, et notamment en enlevant les emballages découverts dans la nuit du 3 au 4 avril lors de la saisie, Frédéric Teillet indique que ce sont 630 kilos de cocaïne qui ont été découverts, pour une valeur à la revente d’environ 37 millions d’euros.
"Au-delà quantité de drogue saisie, cette opération d’envergure est donc la première qui permet l’interception d’un tel mode de trafic et l’interpellation des individus suspectés de s’y livrer", souligne le procureur.
Cinq personnes derrière les barreaux
Frédéric Teillet a aussi évoqué les suites judiciaires pour les suspects dans cette affaire, alors que 30 personnes avaient été placées en garde à vue.
12 personnes ont depuis été mises en examen, a appris BFMTV ce mardi 8 avril au lendemain de la conférence de presse. Parmi ces dernières, dix ont déjà été incarcérées et deux sont en attente d'une décision. L'ensemble des autres gardes à vue ont été levées.
Une vaste opération
Ce démantèlement est le fruit de 18 mois d'investigations menées par plusieurs services, dont la division de la criminalité organisée et spécialisée de la DIPN 14 (DCOS). Au total, ce sont 50 hommes du RAID qui ont participé à cette opération.
Le 3 avril, les enquêteurs comprennent qu'une livraison de drogue par "Drop off" se prépare. Cette technique consiste à larguer la drogue en mer afin qu'elle soit récupérée ultérieurement pas des complices.
"Les moyens humains et aériens du RAID, de la DGPN sont alors engagés et un vaste dispositif de surveillance mis en place autour de plusieurs malfaiteurs et complices", indiquait le 4 avril le parquet dans son communiqué.
Six hommes, dont trois marins-pêcheurs, et deux femmes avaient été interpellés à Tancarville, au Havre et à Ouistreham. "Parallèlement, un navire est identifié comme étant celui qui a transporté les stupéfiants à proximité des côtes françaises", précisait le ministère public.
Ce cargo, parti du Brésil, devait rejoindre Amsterdam, aux Pays-Bas. L’ensemble de l’équipage, composé de 22 marins d’origine philippine, avait aussi été placé en garde à vue par la section de recherche maritime.