Manche: l'académie prévoit la fermeture de 42 classes, contre seulement cinq ouvertures

Le maire de Cherbourg-en-Cotentin compte prendre la parole au nom des parents d'élèves opposés à cette fermeture lors du conseil départemental de l'Éducation nationale ce jeudi 15 février.

Vers de nombreuses fermetures de classe dans la Manche? Le directeur académique des services de l'éducation nationale a fait le point ce mercredi 14 février sur la carte scolaire dans le département.

Au total, il prévoit la fermeture de 42 classes, contre seulement cinq ouvertures, déplore le syndicat FSU de la Manche. Si 44 fermetures avaient à l'origine été annoncées, l'académie devrait revenir sur la fermeture des classes au groupe scolaire de Réville et de Siouville-Hague.

Ces fermetures restent toutefois à confirmer lors du conseil départemental de l'Éducation nationale qui doit se tenir ce jeudi 15 février.

Un "détricotage de l'école publique"

Concernant les ouvertures, seules deux nouvelles ont été annoncées en complément de celles déjà prévues: deux classes à l'école de Picauville, pour accueillir les élèves de l'école privée qui doit fermer.

Une nouvelle en demi-teinte pour les parents d'élèves. "Nous nous félicitons de la fermeture d'une école privée, mais déplorons que cela se fasse sans moyens supplémentaires: ces deux postes ne sont pas financés par le ministre, mais prises sur les autres écoles du département", déplore le FSU 50.

De son côté, le maire de Cherbourg-en-Cotentin a bien l'intention de se faire porte-parole des parents d'élèves opposés à ces fermetures lors du conseil ce jeudi.

"Demain, j'interviendrai comme on le fait toujours, pour expliquer pourquoi on considère, nous, école par école, classe par classe, que la fermeture n'est pas possible. On a de nombreux sujets à faire valoir: la dynamique économique de la ville, et puis un certain nombre d'opérations, de constructions qui vont arriver avec des logements, donc des familles, donc des enfants", déclare Benoît Arrivé (PS) au micro de BFM Normandie.

Si le maire de Cherbourg-en-Cotentin assure ne pas vouloir "jeter la pierre" à l'Éducation nationale, qui fait "avec les moyens" que lui donne l'État, l'édile accuse ce dernier de faire le "choix petit à petit de détricoter l'école publique en lui donnant de moins en moins de moyens".

Aubert Guinamard avec Laurène Rocheteau