"J'aimerais que l'État ne nous lâche pas": le maire de Rouen confiant pour la ligne Paris-Normandie malgré la décision du Conseil d'État

Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, rappelle l'importance du projet de la ligne Paris-Normandie à la fois pour sa région, mais aussi au niveau national et européen.

Le projet pour une nouvelle ligne de train reliant Paris à la Normandie a été de facto abandonné après une décision du Conseil d'État, ce jeudi 12 juin. Une information nuancée par le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, sur le plateau de BFM Normandie: "La région Île-de-France a adopté un texte qui s'appelle 'le schéma régional des infrastructures' dans lequel ne figure pas le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie, et ce texte a été validé par le Conseil d'État".

"Ce qui fait dire à certains que le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie serait annulé", or, "le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie est dans une loi, et cette loi est au-dessus de ce texte dans les normes juridiques. C'est la loi d'orientation des mobilités."

"J'aimerais que l'État ne nous lâche pas"

Le projet était notamment rejeté par certains élus d'Île-de-France qui redoutaient un impact sur les terres agricoles et les paysages de la région. "En réalité ce projet, il est d'intérêt et pour les Normands et pour les Franciliens, parce qu'à terme, c'est moins de camions sur la route et une circulation plus simple sur un des plus grands axes de France", affirme le maire de Rouen.

Nicolas Mayer-Rossignol explique s'être entretenu avec Serge Castel, délégué interministériel pour la vallée de la Seine, qui lui a confirmé qu'il y aurait bien un comité de pilotage du projet réunissant tous les élus, le 1er juillet.

"Je suis quand même très inquiet, parce qu'on voit bien qu'il y a une opposition politicienne, de la droite francilienne", confie le maire de Rouen. Si le désaccord persiste, le maire de Rouen explique que ce sera au gouvernement de trancher.

"J'aimerais que l'État ne nous lâche pas, parce que c'est un projet national, pas un projet d'intérêt local, et même d'intérêt européen", demande Nicolas Mayer-Rossignol.

"À Rouen, on a un enjeu majeur qu'est la gare. On a réservé du foncier, on a tout un projet sur le quartier autour, on a déjà investi des millions et des millions d'euros. Il ne faudrait pas que ça tombe et ça, ça, dépend de l'État", rappelle le maire.

Léa Ramsamy