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Incendie d'immeubles à Rouen: la CGT saisit l'inspection du travail pour l'arrêt temporaire des travaux

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Face à des risques à de contamination à l'amiante sur le chantier de l'incendie des deux immeubles "Verres et Acier", la CGT demande l'arrêt des travaux.

La CGT du comité régional d'orientation des conditions de travail (CROCT) de Normandie déclare avoir constaté des "manquements importants" sur le chantier des deux immeubles non-habités "Verres et Acier" du quartier Saint-Julien à Rouen, à la suite d'un incendie survenu le week-end dernier. Elle a officiellement saisi l'inspection du travail pour lui demander l'arrêt des travaux.

Le syndicat met en garde face à des risques de "mise en suspension de fibres d’amiante, risque tant pour les travailleurs du et autour du chantier que pour la population".

"Un de nos militants a constaté le travail de deux pelleteuses déplaçant des gravats devant être considérés comme amiantés sous une brumisation plus importante mais qui reste largement insuffisante. A noter qu’une partie du chantier n’est toujours pas sous brumisation. Au regard des risques de remise en suspension de fibres d’amiante, nous vous demandons de prendre les mesures pour constater vous-mêmes la situation de danger grave et imminent et de prendre conformément à l’article L.4731-1 du code du travail, une décision immédiate d’arrêt de travaux", indique le syndicat dans son courrier.

La municipalité assure avoir utiliser des brumisateurs

La CGT réclame également d'avoir connaissance du "mode opératoire de l’entreprise intervenante, la société DEMCY du groupe Eiffage". "L’UD CGT 76 se portera partie civile si vos services relèvent différentes infractions par voie de procès-verbal", conclut le mail du secrétaire général de l’UD CGT de Seine-Maritime.

Pourtant, la municipalité avait rappelé l'utilisation de brumisateurs pour humidifier les décombres et maintenir les poussières au sol. "Cette humidification continuera le temps nécessaire et, a minima, jusqu’à l’encapsulage des débris de l’incendie", a-t-elle précisé plusieurs jours après l'incendie.

L'incendie s'est déclaré le samedi 30 septembre en fin de journée dans un immeuble du quartier Saint-Julien puis s'était propagé à un deuxième bâtiment désaffecté. Les deux immeubles "Verres et Acier" se sont ensuite effondrés. Plusieurs jours après, un nouveau foyer résiduel avait été identifié selon la municipalité mais il a ensuite été maîtrisé.

Les analyses demandées juste après l'incendie n'ont pas fait "apparaître de trace significative d’amiante". Des résultats confortés par la deuxième campagne de test.

Lou Bes