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Hommage aux agents pénitentiaires tués: le père d'Arnaud Garcia estime qu'il est "très important qu'on se souvienne"

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Un an après la mort de deux surveillants pénitentiaires lors de l'attaque d'un fourgon au péage d'Incarville par un commando voulant libérer Mohamed Amra, le père d'une des victimes partage sa douleur encore vive.

Un an après l'attaque mortelle d'un camion de transfert pénitentiaire au péage d'Incarville (Eure) pour permettre l'évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, une journée de commémoration est organisée ce mercredi 14 mai.

La famille d'Arnaud Garcia, l'une des deux victimes, attend ce moment. "Pour nous c'est très très important [pour] qu'on se souvienne un peu qu'une agression sordide a été faite envers des agents pénitentiaires. Je suis content qu'un hommage soit fait et qu'il y ait une reconnaissance par le gouvernement", réagit Dominique Garcia, le père de l'agent au micro de BFM Normandie.

Le président de la République, Emmanuel Macron, sera présent à Caen pour un hommage en milieu de journée. Un moment de recueillement aura lieu ainsi qu'un dépôt de gerbe. Le père de l'agent pénitentiaire défunt s'en félicite.

"Dès le départ, Monsieur le président était présent, il nous a soutenus à un moment où ma belle-fille en avait besoin, et le fait qu'il revienne un an après prouve qu'il se souvient encore", ajoute-t-il.

"On attend les tribunaux"

Dominique Garcia revient aussi sur la douleur de la perte de son fils, accrue ensuite par les longs mois passés à traquer le narcotrafiquant, finalement arrêté en Roumanie il y a quelques mois. "Depuis le décès on survit aux événements, on a suivi pas à pas les neuf mois de cavale d'Amra, maintenant qu'il est interpellé on attend les différentes audiences et après, les tribunaux", confie-t-il à BFM Normandie.

Pour le Normand, il ne sera pas possible de faire le deuil de la perte de son enfant, qui laisse derrière lui une femme et une petite fille. "On a perdu notre fils unique donc c'est un mal qui perdurera, on ne pourra jamais nous l'enlever. Ce qui me tient c'est ma petite-fille qui est là, et donc c'est elle qui nous fait survivre, grâce à elle on survit, heureusement qu'elle est là".

"On parle de lui tous les jours, en l'ayant au cœur, dans ma tête. Il y a des photos sur le téléphone, donc je le regarde régulièrement, et avec Marie ma belle-fille, on discute d'Arnaud, tout ce qu'il aurait pu faire à l'instant présent, comment il aurait pu réagir", ajoute-t-il.

Dans la commune d'Incarville, une cérémonie aura lieu avec au programme l'inauguration à 9h30 d'une plaque commémorative sur l'aire de service, suivie d'un dépôt de gerbe. Les familles des deux victimes n'ont pas souhaité être présentes sur place

Valentin Mortreuil avec Florent Bascoul