Caen: un enfant de 12 ans frappé à coups de marteau, l'agresseur présumé remis en liberté sous contrôle judiciaire

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
Un homme soupçonné d'avoir frappé à coups de marteau un enfant de 12 ans a été interpellé et placé en détention provisoire ce jeudi à Caen (Normandie), a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête, confirmant les informations de Ouest-France.
Les faits se sont déroulés vendredi 14 juillet, dans le quartier Demi-Lune. Un enfant de 12 ans jouait avec des pétards avec son cousin quand un homme de 32 ans l'a pris pour cible.
L'agresseur l'a frappé à trois reprises au niveau de la tête avec un marteau, l'accusant d'avoir jeté des pétards sur sa mère de 70 ans, après lui avoir demandé d'arrêter, et de l'avoir frôlé en trottinette plus tôt dans la journée.
Le crâne fracturé
La jeune victime a souffert d'une fracture du crâne et a dû être hospitalisée, toujours selon le journal. Son pronostic vital n'a pas été engagé mais elle a fait l'objet d'une incapacité totale de travail (ITT) de 15 jours.
Ce jeudi, son présumé agresseur a été interpellé par la police à son domicile. Il a été placé en garde à vue et examiné par un psychiatre qui l'a estimé pénalement responsable.
D'après nos informations, l'homme, inconnu des services de police, s'est montré effondré devant le juge d'instruction vendredi, reconnaissant la gravité des faits commis et exprimant des regrets. Il a finalement été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Le parquet a fait appel de la décision du juge
Mais cette décision a fait vivement réagir politiques et policiers, qui la comparent au placement en détention provisoire d'un policier soupçonné d'avoir roué de coups un jeune homme en marge à Marseille des émeutes liées à la mort de Nahel en région parisienne.
Toujours selon nos informations, le parquet de Caen avait initialement requis le placement en provisoire de l'homme de 32 ans, au regard de son passage à l'acte impulsif et de sa violence.
Mais le juge d'instruction n'a pas suivi ces réquisitions, estimant qu'un contrôle judiciaire était suffisant et que le risque de renouvellement de l'infraction n'était pas suffisamment caractérisé pour saisir un juge des libertés et de la détention en vue de cet éventuel placement en détention provisoire. Le parquet a fait appel de cette décision, ce qui implique la tenue d'une future audience à ce sujet.