"C'est vraiment un héros": l'hommage du frère de Sébastien Mabire, mort dans une collision entre deux Rafale

Une semaine de deuil pour l'armée de l'Air et de l'Espace. Le capitaine Sébastien Mabire et le lieutenant Matthis Laurens ont trouvé la mort mercredi 14 août dans la collision de deux avions Rafale en Meurthe-et-Moselle.
Le premier soldat, mort à 36 ans, a grandi dans le département de la Manche, où se trouve encore une partie de sa famille, dont son frère.
"C'est quelqu'un qui va beaucoup me manquer", confie Nicolas au micro de BFM Normandie. "Il faut lui rendre hommage en disant que c'est vraiment un héros."
Les deux frères ont toujours été très proches. "Sébastien est né à Cherbourg comme moi, on a grandi ici, beaucoup à La Hague. On s'est suivi dans nos cursus scolaires l'un et l'autre. On avait pas mal de connivence, notamment sur notre passion du sport."
"Son attachement à la région était énorme." Comme Sébastien était instructeur, il était en charge des plans de vol et ne manquait pas une occasion de survoler sa région de cœur. "Il se débrouillait pour dire: 'Oh bah tiens on va faire un petit exercice par là-bas'", confie secrètement Nicolas.
De Saint-Dizier à Jersey, il passait ensuite au-dessus des maisons de ces proches. "Il y a quinze jours, il m'a envoyé un message pour me dire qu'il passait au-dessus", se rappelle son frère.
"Il était passionné par l'entraînement"
En raison de son métier, Sébastien n'avait pas le temps de venir souvent en Normandie, et la famille, mais était présent lors des fêtes de famille. Son frère se souvient d'un homme "très optimiste", à la "joie de vivre permanente". Le trentenaire avait également "beaucoup de projets", avant le drame qui lui a coûté la vie.
Profondément gentil, Sébastien Mabire aimait "amuser la galerie". "C'était quelqu'un qui avait toujours une idée un peu espiègle", souligne Nicolas en riant.
Le capitaine était aussi pleinement engagé dans son métier. "Il était passionné par l'entraînement du pilote. Il faisait beaucoup de parallèles avec le sport qu'il avait connu quand il était cycliste."
"S'il n'était pas devenu pilote de chasse, il serait devenu un sportif de haut-niveau", assure son frère.
Aujourd'hui, Nicolas Mabire veut rendre hommage à son frère en adoptant au mieux son état d'esprit. "Je vais essayer, dans ma vie personnelle, de continuer à avoir l'abnégation dont il a toujours fait preuve et essayer d'être à la hauteur de tout cet investissement qu'il avait dans ses projets."