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Armurerie braquée à Eslettes: l'homme tué était recherché dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un adolescent à Valenton

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Le salarié d'une armurerie a ouvert le feu et tué un des trois braqueurs qui s'étaient introduits armés dans la boutique ce mardi 9 janvier. Ce dernier était recherché dans l'enquête sur la mort d'un jeune homme, poignardé le 8 décembre 2023 lors d'une vente d'un vêtement qui a mal tourné à Valenton.

Deux affaires judiciaires qui se rencontrent. Trois jours après la mort de l'un des trois braqueurs ayant attaqué une armurerie d'Eslettes (Seine-Maritime), près de Rouen ce mardi 9 janvier, BFMTV a appris ce vendredi 12 janvier de source proche de l'enquête que l'homme tué était recherché dans le cadre d'une autre enquête. Une enquête concernant l'homicide d'un adolescent de 17 ans, tué à Valenton en décembre dernier lors d'une vente Vinted d'un jogging qui avait mal tourné.

Un coup de couteau mortel

Le 8 décembre dernier, un jeune homme avait été mortellement poignardé à Valenton dans le Val-de-Marne, après avoir reçu un coup de couteau à la cuisse. Touché au niveau de l'artère fémorale, et malgré un massage cardiaque effectué pendant plus d'une heure, l'adolescent avait finalement succombé à ses blessures.

Le lieu de vente était un jardin, situé derrière des barres d'immeuble. C'est à cet endroit qu'un groupe de cinq à six personnes avait tenté de voler le jogging que l'adolescent voulait vendre, avant de prendre la fuite.

Un mineur, principal suspect, avait par la suite été interpellé dans le cadre de cette affaire. Il avait été mis en examen le 11 décembre des chefs d’homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire et placé en détention provisoire.

Un braquage à main armé

Du côté d'Eslettes, le salarié d'une armurerie avait ouvert le feu ce mardi et tué l'un des trois braqueurs qui s'étaient introduits armés dans la boutique où il travaille. Une information judiciaire pour "homicide volontaire et violences volontaires avec arme", a été ouverte jeudi 11 janvier.

L'ouverture de cette information judiciaire a été précédée par le lancement de deux enquêtes, confiées à la gendarmerie par le parquet peu après la survenue des faits. L'une d'elles porte donc sur les soupçons d'"homicide volontaire et violences volontaires avec arme" à l'encontre de l'armurier. Elle doit notamment permettre de déterminer si le salarié de la boutique a agi en état de légitime défense.

Selon les éléments portés à la connaissance des gendarmes, trois individus gantés et cagoulés avaient fait irruption dans la boutique. Deux étaient armés et ont menacé le gérant et le salarié mis en cause.

L'employé a indiqué "avoir tiré sur l'auteur qui le menacait et lui faisait face, ce que confirment les investigations médico-légales et les déclarations du gérant", indique le parquet dans un communiqué.

Avec son arme personnelle, ce dernier a tiré sur le malfaiteur qui venait de le mettre en joue avec un fusil à pompe. Touché au bassin et à la tête, le malfaiteur a succombé à ses blessures. Les deux autres braqueurs ont alors pris la fuite, et l'un d'eux a été atteint par balle à la jambe par ce même armurier, avant d'être appréhendé peu de temps après par les forces de l'ordre aux abords du véhicule utilisé pour le braquage

Le troisième braqueur est, quant à lui, toujours recherché par les gendarmes.

Matthias Tesson avec Alixan Lavorel