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Policier écroué à Marseille: la justice examinera son appel le 3 août

La Cour d'Appel d'Aix-en-Provence (illustration)

La Cour d'Appel d'Aix-en-Provence (illustration) - Anne-Chistine Poujoulat - AFP

Le placement en détention provisoire du policier, accusé d'avoir roué de coups un jeune homme en marge des émeutes, a également engendré un mouvement de protestation dans les commissariats.

L'appel formé par le policier marseillais qui conteste son placement en détention provisoire sera examiné le 3 août, a annoncé lundi la cour d'appel d'Aix-en-Provence rappelant le principe de séparation des pouvoirs après les propos polémiques du patron de la police.

"La chambre de l'instruction examinera l'appel formé par le policier à l'encontre de son placement en détention provisoire le 3 août", ont écrit dans un communiqué le premier président de la cour, Renaud Le Breton de Vannoise, et la procureure générale, Marie-Suzanne Le Quéau, dans une inhabituelle prise de parole sur une décision de justice.

Le tribunal judiciaire de Marseille appelle à "la mesure"

"Il appartient à l'autorité judiciaire seule de qualifier les faits et de conduire les investigations utiles à la manifestation de la vérité, et ce en toute impartialité et à l'abri des pressions", ont-ils estimé, ajoutant que "dans un Etat de droit, la contestation d'une décision de justice ne se conçoit qu'à travers l'exercice des voies de recours".

Le président du tribunal judiciaire de Marseille était lui aussi sorti de sa réserve lundi, en appelant à "la mesure afin que l'institution judiciaire puisse poursuivre les investigations indispensables à l'enquête à l'abri des pressions et en toute impartialité".

Soupçonnés d'avoir roué de coups un jeune homme en marge des émeutes début juillet dans la deuxième ville de France, quatre fonctionnaires de la brigade anticriminalité ont été mis en examen dans la nuit de jeudi à vendredi. L'un d'eux a été placé en détention provisoire, une décision qui a suscité la colère des syndicats et un mouvement de protestation au sein des commissariats marseillais notamment.

Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale (DGPN), a de son côté déclenché une vive polémique en déclarant dimanche qu'"avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison".

L.R. avec AFP