Meurtre de Socayna: le procès du principal suspect prévu entre "fin juin et début juillet"

Socayna, 24 ans, victime collatérale d'une fusillade qui a touché la cité Saint-Thys, à Marseille, le 10 septembre 2023 - BFMTV
"Le procès devrait se tenir fin juin, début juillet". Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, confie ce mardi 18 mars auprès de BFMTV les dates du procès du meurtrier présumé de Socayna, tuée d’une balle perdue le 10 septembre 2023.
Selon le magistrat, l'audience aura lieu "toujours sur la même durée, à savoir sept jours".
Ce procès était initialement prévu du 24 mars au 1er avril mais avait été repoussé "en raison de l’exercice d’un recours pendant devant la cour d’appel et visant l’ordonnance de renvoi devant le tribunal pour enfant statuant en matière criminelle".
Une fusillade survenue le 10 septembre 2023
Dans la soirée du 10 septembre 2023, une fusillade avait éclaté dans le quartier de Saint-Thys. Socayna, une étudiante en droit de 24 ans, avait été tuée d’une balle perdue de kalachnikov en pleine tête, alors qu'elle travaillait dans sa chambre.
Juan (le prénom a été modifié), le meurtrier présumé de Socayna, était alors mineur. "Pour la première fois en France, en 2025, un mineur de moins de 16 ans (à l'époque des faits, NDLR) va être jugé devant un tribunal criminel pour enfant, et dans l'année deux autres mineurs vont l'être également", avait indiqué Nicolas Bessone, le procureur de Marseille dans une conférence de presse du 21 janvier dernier sur le narcobanditisme.
Dans l'ordonnance de mise en accusation, longue de 83 pages que BFMTV a pu consulter, Juan, né en 2007, est accusé d'avoir "dans des conditions particulièrement brutales, soudaines et dramatiques, causé le décès de Socayna, et ce, lors d'actions répétées, de tirs menés à l'arme de guerre, sur la voie publique."
Pour l'heure, la défense prône l'innocence et la non-présence de l'accusé sur les lieux. Dans le cadre de l'enquête, un proche de Juan a néanmoins assuré aux enquêteurs que ce dernier s'était vanté de la mort de la jeune femme. "C'est moi qui ai tué la fille" aurait-il déclaré, avant de rétropédaler: "Ça va je rigole."
L'avocat de la famille de la victime a évoqué ce dimanche sur BFMTV le quotidien des proches de la jeune femme, notamment de sa mère Layla et de sa sœur Sabrina, qui ont découvert une "scène d'effroi" ce soir-là.