Marseille: un homme déclaré irresponsable pénalement après l'agression d'un policier

L'agresseur de l'agent de police était victime d'un trouble psychique ayant "aboli son discernement et le contrôle de ses actes" au moment des faits, survenus à Marseille le 21 juillet 2024.

Un homme poursuivi pour une agression à mains nues commise sur un policier en civil, à Marseille, a été déclaré pénalement irresponsable, ce mardi 25 mars, à cause de l'abolition de son discernement au moment de l'altercation.

Les faits remontent au 21 juillet 2024. La victime, un policier hors service, est agressée en pleine rue par un homme de 25 ans qui l’avait reconnu comme un agent patrouillant habituellement dans le quartier. Après lui avoir demandé une cigarette et essuyé un refus, l’individu l’a frappé à deux reprises au visage avant d’être interpellé.

Placé sous contrôle judiciaire à la suite d'un passage devant le tribunal le 23 juillet 2024, ses avocats, Me Philippe Létienne et Me Azzedine El Kolli avaient demandé en première instance une expertise psychiatrique.

Celle-ci, après avoir été accordée, a ainsi révélé que leur client souffrait d’un trouble psychique ayant "aboli son discernement et le contrôle de ses actes" au moment des faits.

"Ce dossier met en valeur le travail des experts judiciaires"

Lors de l’audience de ce mardi 25 mars 2025, le tribunal a suivi les conclusions des experts psychiatriques et a déclaré le prévenu irresponsable pénalement.

La justice a toutefois reconnu la gravité des faits et a prononcé plusieurs interdictions à l'encontre de l'agresseur: celle de détenir et de porter une arme pendant cinq ans, ainsi que l'interdiction d’entrer en contact avec la victime durant trois ans.

Pour Me Philippe Létienne, la décision du tribunal est justifiée, l'agresseur étant "actuellement hospitalisé".

"Nous avons une pensée pour lui. Notre demande d’expertise a porté ses fruits, nous ne pouvons qu'être soulagés du résultat. Ce dossier met en valeur le travail des experts judiciaires, malmenés actuellement avec des retards dans le paiement de leurs expertises, ainsi que la persévérance de ses avocats", a précisé le conseil du prévenu à la sortie du tribunal.

Cindy Chevaux, avec Alexis Lalemant