Marseille: la famille de Mohamed, mort en marge des émeutes, attend une enquête "loyale et objective"

Un rassemblement le 6 juillet 2023 à la cité Air-Bel de Marseille en hommage à Mohamed, mort en marge des émeutes. - BFMTV
Les proches de Mohamed, mort dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, possiblement victime d'un tir de LBD policier, attendent une enquête "loyale et objective", sans vouloir "polémiquer" autour de cette "mort troublante et violente", ont expliqué leurs avocats vendredi.
"Volonté indéfectible de connaître les auteurs"
Dans un communiqué, Me Thierry Ospital et Me Frédéric Coffano, conseils respectivement de la compagne et de la mère de Mohamed Bendriss, expliquent avoir rencontré la procureure de la République de Marseille et le juge instructeur chargé de l'enquête et leur avoir fait part de "leur volonté indéfectible de connaître les auteurs de cette mort troublante et violente, et ce dans le cadre d'une procédure loyale et objective".
"A ce jour, la partie civile n'a aucune raison de penser qu'il en sera autrement", précisent les avocats, en soulignant cependant que la famille "restera, à cet égard, d'une vigilance extrême". Elle "recherche uniquement et seulement la vérité et la justice", insiste le texte, et "elle n'entend en aucun cas polémiquer et porter des accusations ou anathèmes à l'encontre de quiconque".
Mohamed Bendriss, 27 ans, marié, père d'un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, a perdu la vie dans la nuit de samedi à dimanche, après avoir fait un malaise alors qu'il circulait à scooter au coeur de Marseille.
La ville était alors secouée par de violentes émeutes dans le sillage de la mort de Nahel à Nanterre lors d'un contrôle routier, et un dispositif policier fortement renforcé avait été déployé.
Une trace repérée sur la poitrine de la victime
C'est lors de son autopsie qu'a été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de LBD.
Le parquet de Marseille a estimé "probable" que son décès ait été "causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de +type Flash-Ball+" et ouvert une information judiciaire pour "coups mortels avec usage ou menace d'une arme".
La police judiciaire et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont été co-saisies de l'enquête.