Label, fonds d'aide à la trésorerie... Renaud Muselier dévoile son plan pour accompagner les agriculteurs de la région Sud

Un label "100% Valeurs du Sud", une aide à la transmission et une remise des prix annuelle animée par Karine Le Marchand. Ce jeudi 1er février, la région Sud a présenté ses mesures pour accompagner les agriculteurs.

Cinq mesures pour répondre aux revendications. Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 1er février, Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a présenté son plan en faveur des agriculteurs du territoire.

Alors que la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont annoncé la levée des blocages après les annonces du gouvernement, la région entend "ne pas mettre fin aux efforts".

"La Région prend de nouveaux engagements auprès des agriculteurs de notre territoire, issus des réflexions menées avec l’ensemble de la filière", précise Renaud Muselier.

Un label "100% Valeurs du Sud" et un fond d'aide à la trésorerie

Face à la colère agricole, la région entend proposer aux agriculteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur cinq mesures d'aide. Une première pour "valoriser la juste rémunération de nos agriculteurs" avec le lancement du label "100% Valeurs du Sud". Ce dernier, sera attribué aux produits qui "garantissent une juste et digne" rémunération de ses producteurs.

Et Renaud Muselier l'assure, la région "continuera de militer pour que cette reconnaissance soit assurée par la grande distribution".

La deuxième mesure devra permettre de "pallier les retards de paiement" ainsi que "les lourdeurs administratives", l'une des revendications prépondérantes des agriculteurs.

Dès lors, un fond d'aide à la trésorerie, d'un montant de 5 millions d'euros, sera lancé pour les dossiers en "souffrance et dont les retards de paiement mettent en péril les exploitations".

Diversifier les sources de revenus, aider à la transmission...

Toujours sur volet économique, Renaud Muselier annonce la mise en place d'un "plan agritourisme", piloté par le Comité régional de tourisme. Mantra de ce dernier, "diversifier les sources de revenus" des agriculteurs de la région. Dès le mois de mars, il accompagnera les exploitations en mesure de s'engager dans cette voie.

La région affirme aussi son engagement sur une autre revendication des agriculteurs: la transmission des exploitations aux jeunes générations. Premier volet, l'accompagnement des cédants avec des conseils et des expertises.

Deuxième volet, une aide à l'installation pour les repreneurs. Pour les jeunes agriculteurs de moins de 40 ans, la région alloue un budget de 4,8 millions d'euros, complété par des aides aux investissements avec une enveloppe de 5,3 millions d'euros.

Un prêt d'honneur est envisagé pour renforcer "les fonds propres et déclencher un prêt bancaire" allant jusqu'à 30.000 euros. Une aide au recrutement de main d'oeuvre est également prévue par la région.

Troisième et dernier volet, le partage du foncier avec la SAFER et Terre Adonis pour une enveloppe de plus de 3 millions d'euros.

Une remise de prix annuelle animée par Karine Le Marchand

Enfin, la région Sud souhaite "valoriser la profession et montrer l'excellence" de l'agriculture local. C'est avec cet objectif qu'une remise des prix annuelle sera lancé pour récompenser "les producteurs régionaux engagés dans une logique vertueuse et particulièrement remarquable".

Cette dernière sera animée par Karine Le Marchand, animatrice de "L'Amour est dans le pré" sur M6 et qui a soutenu le mouvement des agriculteurs ces derniers jours.

Tous ces engagements "sont pris aujourd’hui et viennent s’ajouter aux 53 millions d’€ que nous engageons, chaque année, pour notre agriculture régionale – ainsi qu’aux 620 millions d’euros d’investissements de la Société du canal de Provence et de la Région" pour l'eau, a conclu Renaud Muselier.

Ce jeudi 1er février, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une nouvelle batterie de mesures en direction du monde agricole, la troisième en une semaine.Après ces annonces, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont appelé à suspendre les blocages et à "rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation".

Martin Regley Journaliste