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Rhône: la sécurité des établissements scolaires relevée au "maximum"

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Invité de BFM Lyon, Olivier Dugrip, recteur de l'académie de Lyon, fait le point sur les mesures de sécurité aux abords et au sein des écoles.

Dominique Bernard, professeur de français, a été tué ce vendredi 13 octobre à Arras. Cette attaque au couteau, qui a fait trois autres blessés, dans un établissement scolaire a eu des conséquences immédiates en France.

Plan Vigipirate relevé au plus haut niveau, appel à un renforcement des contrôles aux entrées des écoles… Plusieurs mesures ont été prises depuis cette matinée funeste et jusqu'à nouvel ordre, comme le déploiement de 1.000 membres des équipes mobiles de sécurité (EMS), une équipe constituée de gendarmes, de policiers et de personnels scolaires présents dans chaque académie.

"Il y a toujours un risque"

Quelques jours après cette attaque, Olivier Dugrip, le recteur de l’académie de Lyon, fait un point sur la sécurité dans les écoles.

"Il y a toujours un risque, déclare Olivier Dugrip, invité de BFM Lyon ce mardi 17 octobre. Mais il doit être réduit au minimum par la bonne application des mesures qui sont prévues à cet effet."

Dans les jours qui ont suivi l’attaque au couteau dans ce collège-lycée d’Arras, "le gouvernement a renforcé ses mesures en augmentant Vigipirate, rappelle le recteur. Et nous sommes désormais en phase attentat-intrusion, c’est le maximum."

Ces mesures viennent renforcer "de très nombreuses dispositions" prises "en anticipation", poursuit Olivier Dugrip.

En 2015, la France a connu plusieurs attentats sur son territoire qui ont conduit à une nouvelle série de mesures visant à protéger les établissements scolaires. En 2020, un appel à une "vigilance accrue" aux abords des écoles avait été lancé par Gérald Darmanin après l’assassinat de Samuel Paty.

"Assurer le contrôle des entrées"

Le niveau d’urgence attentat implique "le renforcement de toutes les mesures qui sont prises au quotidien", souligne Olivier Dugrip. "D'abord assurer bien évidemment le contrôle des entrées et donc les filtrer."

"N’ont vocation à entrer dans les établissements scolaires que ceux qui y travaillent et ceux qui viennent y étudier", martèle le recteur de l’académie de Lyon.

Les équipes éducatives doivent également veiller "que nos protocoles sont bien susceptibles d’être mis en application". "Chaque établissement est doté d’un PPMS, un plan particulier de mise en sûreté qui organise la protection des personnels et des élèves dans le contexte spécifique à chaque établissement", poursuit le recteur.

Enfin, "nous avons par ailleurs des liens étroits avec les services de sécurité et de gendarmerie. Chaque établissement a un référent police ou gendarmerie qui est personnellement identifié".

Des mesures auxquelles s’ajoutent les systèmes d’alarme avec une sonnerie intégrée ainsi qu’un plan de mise en sécurité et de confinement des élèves "dans l’hypothèse où il y aurait une intrusion", poursuit Olivier Dugrip.

Un système d'alarme au niveau académique

Au niveau académie, "nous avons un système d'alarme et d’alerte de tous les établissements que je peux actionner à tout moment au cas où je serais averti d’une difficulté quelconque", détaille le recteur.

Pour renforcer un peu plus la sécurité des écoles, Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, avait annoncé dimanche sur TF1 convoqué "l’ensemble des collectivités locales" pour étudier des pistes et notamment celle "des portiques".

L’installation automatique de ces portiques serait-elle la solution? "Les établissements ont des systèmes de contrôles des entrées et il faut naturellement qu’ils soient actionnés", rapporte le recteur de l’académie de Lyon.

"Mais cela ne garantit pas tout, poursuit-il. On a bien vu à Arras que l’élément essentiel est la mise en œuvre du PPMS, le confinement de tous les personnels et des élèves.” Des actions qui ont "sans doute permis d’éviter un drame encore plus important".

Charlotte Lesage