Retraites: les commerçants lyonnais de l'hôtellerie-restauration réclament un nouveau tracé à l'intersyndicale

La terrasse du restaurant Les Terrasses de Lyon de la Villa Florentine. - Alexandre Moulard
Un "spectacle de désolation". Quelques jours après la manifestation du 1er-Mai à Lyon, émaillée de nombreuses dégradations et violences en ville, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie du Rhône tire ce jeudi soir la sonnette d'alarme.
Dans un courrier adressé à l'intersyndicale du département (CGT et CFDT), les commerçants de l'hôtellerie-restauration de la capitale des Gaules réclament un changement dans l'itinéraire du futur rassemblement contre la réforme des retraites, prévu le 6 juin.
"Je vous propose une rencontre en URGENCE pour travailler ensemble sur un parcours pour la manifestation du 6 juin et celles à venir, avec pour objectif majeur de réduire l’impact sur nos entreprises, en très grande majorité des TPE", indique Thierry Fontaine, président de l'Umih du Rhône et de Lyon métropole.
"Les commerçants à genou"
Un changement d'itinéraire, nécessaire selon le courrier de ce dernier, afin de préserver un secteur "déjà très fortement impacté" par les crises de l'énergie et sanitaire.
"De grâce, ne laissons pas les casseurs continuer à enfoncer tout un pan de l’économie qui est étranger à ce conflit et trouvons ensemble un tracé aboutissant à une solution favorable pour tous, afin d’éviter un chaos que cette situation est en train d’entraîner, mettant les commerçants à genou", demande encore le président de l'Umih du Rhône.
Au lendemain du 1er-Mai, les commerçants lyonnais se disaient désespérés face aux dégradations.
"Ils ont tout cassé, la vitrine, les bureaux, les dossiers [...] C'est un grand n'importe quoi", s'agaçait Laurent Ruiz, directeur d'une agence d'intérim sur BFM Lyon
Agences bancaires, supermarché, magasins... de nombreux commerçants, situés notamment le long de l'avenue Jean-Jaurès, avaient été dégradés, provoquant des "milliers d'euros" de pertes.