"Ils ont tout cassé": les commerçants lyonnais désespérés face aux dégradations du 1er-Mai

Des tags, des vitrines brisées et des magasins pillés. Lors de la mobilisation du 1er-Mai à Lyon, de nombreux commerçants, situés notamment le long de l'avenue Jean-Jaurès, ont été dégradés.
Des "milliers d'euros" de pertes
Les agences bancaires n'ont pas été les seules ciblées puisque plusieurs supermarchés ont été visés par les casseurs. "Ils ont volé beaucoup de vêtements", déplore Svetlana, gérante de la boutique de vêtements Ulla Popken, interrogée par BFM Lyon.
Avec sa vitrine taguée et brisée, elle ne sait pas quand elle pourra accueillir à nouveau des clients. Les pertes se chiffrent en "milliers d'euros", selon elle.
"Ils ont tout cassé, la vitrine, les bureaux, les dossiers [...] C'est un grand n'importe quoi", s'agace Laurent Ruiz, directeur d'une agence d'intérim.

Il s'inquiète pour les 130 intérimaires qui sont "mis en danger" alors que la paye devait être versée cette semaine. "C'est pour nos retraites que l'on casse une agence d'intérim?", s'interroge Laurent Ruiz qui va devoir travailler dans une autre agence de son groupe.
Darmanin évoque des "événements graves"
La caisse primaire d'assurance maladie du Rhône déplore elle aussi des dégradations sur son agence située quartier Jean-Macé, dans le 7e arrondissement de Lyon. "La borne multiservices située à l'extérieur de l'agence est détériorée", indique-t-elle dans un communiqué ce mardi. "Son utilisation pour les assurés n'est pas possible jusqu'à réparations."
La direction de la CPAM du Rhône "déplore ces atteintes commises à l'encontre des biens à destination des assurés sociaux", des biens qui ont été acquis "grâce aux cotisations sociales et aux impôts des assurés", tient-elle à rappeler.
Au-delà des commerces visés, des abris-bus et des voitures ont été dégradés. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé des "événements graves" tandis que la préfète du Rhône, Fabienne Buccio a relevé une manifestation "plus violente" que les précédentes.
À la suite de ces événements, le maire de Lyon, Grégory Doucet, a demandé la création d’un fonds d’indemnisation de l’État pour les commerçants victimes des dégradations.