Prisons attaquées: à Villefontaine, l'inquiétude des riverains après des tirs visant une habitation

Un quartier "calme et résidentiel", peu habitué à se retrouver mouvementé de la sorte. Tôt ce lundi 21 avril, dans un lotissement à Villefontaine (Isère), plusieurs maisons ont été la cible de tirs et de jets de cocktails molotov.
Quelques heures seulement après ces dégradations, les riverains se sont réveillés sous le choc et ont confié auprès de BFM Lyon leur inquiétude. "C'est même plutôt bizarre, je n'en reviens pas que ça se passe ici", témoigne André, un habitué du quartier qui assure qu'il n'y a "jamais eu de problème" ici.
"Il y a de quoi se poser des questions... rester ici ou non"
Un sentiment, partagé quelques mètres plus loin par un voisin direct des maisons attaquées, qui dit "très bien" connaître "les occupants de l'une des maisons ciblées". Ce dernier confie avoir été réveillé, avec sa compagne, avant de voir "une voiture rouge partir en trombe".
"On a entendu un gros bruit, et on a compris avec l'arrivée des pompiers et des forces de l'ordre que c'était plus important qu'un simple cambriolage", explique-t-il.
Peu rassuré par les événements de la matinée, ce riverain confie sur notre antenne se poser des questions quant à son avenir dans les lieux. "Ça devient de plus en plus dangereux (...) quand je vois des choses comme ça qui se passent à cinq mètres de mon domicile, il y a de quoi se poser des questions... rester ici ou non", confie l'habitant.
Un lotissement où vivent des agents pénitentiaires
Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis DDPF (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".
Les occupants du pavillon n'ont aucun lien avec l'administration pénitentiaire, indique une source proche de l'enquête. Le logement visé se trouve néanmoins dans un lotissement où vivent un certain nombre d'agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier.
Par ailleurs la même nuit, deux véhicules ont été incendiés vers minuit sur le parking sécurisé de la maison d'arrêt de Corbas, près de Lyon. Deux autres véhicules ont été dégradés. Un mineur a été interpellé quelques heures plus tard près de la prison et placé en garde à vue selon le parquet.
En dehors de ces deux incidents, Le Pnat s'est saisi de plusieurs faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.