Pétition, lettre... Une Rhodanienne interpelle Élisabeth Borne pour diffuser la série "Adolescence" dans les collèges et lycées

Le 22/04 à 18h48

Dans une pétition ayant déjà récolté plus de 17.000 signatures, une mère de famille de Vaulx-en-Velin interpelle la ministre de l'Éducation nationale. Auprès de BFMTV.com, elle explique pourquoi elle réclame la diffusion de la série britannique Adolescence, comme cela a déjà été décidé Outre-Manche.

"Un outil pédagogique puissant pour sensibiliser les élèves, les enseignants et les familles". Dans un long message de présentation, Laetitia Curetti, mère de famille rhodanienne, interpelle depuis le 10 avril dernier la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne.

"On se prend la violence des faits en pleine face"

Celle qui confie auprès de BFMTV.com ce mardi 22 avril être "la maman d’un jeune adolescent de 13 ans au même profil que le personnage de la série" dit avoir récemment "pris une véritable claque" en découvrant la série britannique Adolescence.

Sortis il y a quelques semaines sur Netflix, les quatre épisodes de la mini-série abordent les sujets du harcèlement scolaire mais aussi des conséquences néfastes des réseaux sociaux sur les adolescents. "On se prend la violence des faits en pleine face", relate la mère de famille, originaire de Vaulx-en-Velin.

Ainsi, dans une pétition déjà signée par plus de 17.500 personnes en ligne, elle formule une demande claire à la ministre: "Madame Borne, diffusez la série Adolescence dans les collèges et lycées".

"Ça m'a beaucoup surprise, je ne pensais pas que les gens allaient autant la suivre. Visiblement, on constate tous les mêmes problèmes et leur escalade", confie Laetitia à BFMTV.com.

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29:19

Un courrier à Élisabeth Borne

Pourtant, la demande de la Rhodanienne a déjà du plomb dans l'aile. Le 3 avril dernier, la ministre de l'Éducation rejetait l'idée d'une diffusion dans les collèges et lycées hexagonaux, comme cela va être le cas au Royaume-Uni.

Au début du mois, la ministre Borne assurait que notre pays "a beaucoup de ressources pédagogiques" sur ces sujets, estimant également qu'il y a déjà "de bonnes séries françaises", sans citer d'exemple. Un refus, que fustige Laetitia. "J'ai beau chercher je ne trouve pas d'équivalent français", s'étonne-t-elle. Selon la lanceuse de la pétition, la série "pourrait contribuer à une prise de conscience et aider à prévenir de nombreuses situations dramatiques".

Cette dernière a adressé ce mardi un courrier à la locataire de la rue de Grenelle afin d'inscrire le visionnage de "passages" de la série lors des jours consacrés à la lutte contre le harcèlement à l'école, "accompagnés de spécialistes pour expliquer les conséquences du harcèlement et des écrans sur les jeunes".