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"On vient de se faire enfumer": les agriculteurs maintiennent le blocage du péage de Saint-Quentin-Fallavier

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Malgré les annonces du gouvernement, les agriculteurs de la Confédération paysanne ont annoncé vouloir tenir leurs positions au moins jusqu'au 5 février.

La mobilisation se poursuit. Du côté du péage de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère au sud-est de Lyon, les agriculteurs de la Confédération paysanne ne rentreront pas chez eux tout de suite.

Ils ont annoncé ce jeudi 1er février, dans la soirée, poursuivre leur blocage malgré la deuxième salve d'annonces réalisée par Gabriel Attal. Perché sur un tracteur, l'un de ces derniers, en caleçon et drapeaux à la main, attirait le regard des automobilistes.

"C'est bien de défendre votre cause, on vous met à genoux de plus en plus. Vous avez bien raison d'être là et il faut continuer", lance Sami, habitant du Nord-Isère sur notre antenne.

"On voudrait pouvoir vivre de notre travail"

Les agriculteurs rattachés à ce syndicat, qui a appelé ce jeudi à l'inverse de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs à continuer le mouvement, vont donc continuer leurs actions. Nombre d'entre eux ont encore passé la nuit de ce jeudi à vendredi devant le péage de Saint-Quentin-Fallavier.

"On vient de se faire enfumer. Ce sont des paroles en l'air et c'est pour les grosses exploitations, pas les petites", estime Rémy, maraîcher dans le Nord-Isère.

Même son de cloche pour Gilbert, agriculteur aindinois à la retraite. "Sur le fond, (ces mesures) ne changent pas grand-chose. C'est un peu des petites mesurettes, il n'y a rien sur les garanties de revenus avec les prix plancher qu'on demandait. On voudrait pouvoir vivre de notre travail".

"On n'a pas constaté de mesures qui pourraient améliorer structurellement le revenu des agriculteurs, on a des mesurettes éparses sur la défiscalisation de-ci de-là. Tant que pas prix minimum garantis, une régulation des volumes de production et des avancées sur l'arrêt des traités de libre-échange, nous on reste", confie Thierry Bonamour, pote-parole régional de la Confédération paysanne.

Le blocage du péage isérois devrait durer au moins jusqu'à lundi, en début de semaine prochaine.

Jordan Muzyczka et Maeva Commecy avec Alixan Lavorel