"On demande à travailler": les Toques blanches lyonnaises veulent rouvrir le midi, dès le 15 décembre

Il aimerait avoir "le droit de travailler". Comme tous les restaurateurs, Christophe Marguin, président des Toques blanches lyonnaises, a baissé le rideau depuis le 29 octobre dernier. Et pour accueillir à nouveau des clients, il doit en théorie patienter au moins jusqu'au 20 janvier prochain, date annoncée par Emmanuel Macron.
Ouverture uniquement le midi
Christophe Marguin aimerait toutefois ouvrir bien avant: à partir du 15 décembre, uniquement le midi. "C'est une activité importante le service du midi, du lundi au vendredi", argue le restaurateur, invité de BFM Lyon ce lundi.
"On comprend qu'il faut être confiné le soir et le week-end. Mais au moins qu'on ait ces cinq services pour recommencer un petit peu notre activité", plaide-t-il.
Avec les fêtes de fin d'années qui se profilent, le président des Toques blanches lyonnaises craint en plus de voir la perspective du 20 janvier s'éloigner. "Le président nous a bien fait comprendre qu'il fallait que l'état sanitaire soit bien à ce moment-là", rappelle restaurateur.
"Si les gens recommencent à se promener, est-ce qu'on ne va pas nous dire: 'la situation s'est aggravée, vous n'avez pas le droit de travailler'", redoute-t-il.
Des restaurants en difficulté
Face à "un cumul de l'endettement" en raison des confinements du printemps et de cette fin d'année, Christophe Marguin alerte sur la situation de nombre de ses collègues. "Il y a des frais tous les mois et nos amis banquiers ne font pas de cadeaux", avance le restaurateur.
Au sein des 120 restaurants de l'association des Toques blanches lyonnaises, "il y a déjà un membre qui a fermé", affirme son président, "et malheureusement, je pense qu'il y en aura d'autres". Dans son entreprise, Christophe Marguin va lui procéder "à au moins un licenciement" à la fin du deuxième confinement, malgré les aides des collectivités et de l'Etat.
Le président des Toques blanches lyonnaises l'assure: "Depuis le début, ce sont pas des aides qu'on réclame. On demande à travailler."