Lyon: une centaine de radars de vitesse bientôt implantés dans la métropole

Ils apparaîtront dans les mois à venir dans les petites rues comme le long d'axes à plus grande vitesse. Une centaine de radars de vitesse vont être implantés dans la métropole de Lyon. Ils s'ajouteront aux 36 déjà existants. L'information, parue sur le site de 40 millions d'automobilistes mardi, a été confirmée au Progrès par l'exécutif métropolitain.
La préfecture du Rhône explique que ces “radars urbains” sont une démarche initiée par l’Etat pour "lutter contre l’insécurité routière." Ces radars sont déjà en cours d’expérimentation à Montpellier, Toulouse, et sur le Territoire de Belfort.
Le déploiement de ces radars, qui mèneront à des verbalisations, sera piloté par l'État, dont c'est l'une des prérogatives, avec le concours des services de la Métropole. La mairie sera pour sa part consultée.
Pas de radars sur les axes à 30 km/h
Interrogé par nos confrères, Valentin Lugenstrass, adjoint au maire de Lyon en charge des mobilités, a indiqué qu'"a priori" ces radars prendrait place sur des axes limités à 50 km/h.
La préfecture confirme que les radars ne seront pas implantés sur les portions à 30 km/h, “sauf caractère accidentogène avéré”, puisqu’il s’agit “déjà d’une mesure destinée à renforcer la sécurité routière.”
Mais la mesure fait tout de même débat. "On comprend que le seul but de la manœuvre est en réalité de pénaliser les automobilistes et de les dissuader de rouler dans la métropole", déplore 40 millions d'automobilistes. Le collectif peste également contre le passage d'une majorité des rues de Lyon -84% désormais- à 30 km/h.
Une baisse de la vitesse déjà observée?
Entrée en vigueur le 30 mars pour des raisons de sécurité, de santé et d'environnement, cette mesure avait été suivie d'une période de pédagogie visant à sensibiliser les automobilistes. Depuis lundi, ces derniers peuvent faire l'objet d'une verbalisation en cas de contrôle en excès de vitesse.
Contrairement à 40 millions d'automobilistes, pour qui la mesure est inutile voire contreproductive, la municipalité écologiste constate d'ores et déjà "une baisse de la vitesse, y compris en heures creuses".
Un protocole d'évaluation prévoyant "une période d'observation suffisamment longue pour être pertinente" devrait être mis en place aux alentours de la rentrée.
De son côté, la préfecture affirme que "la sécurité de nos concitoyens sur les routes constitue une des politiques publiques prioritairesde l’État." Elle ajoute qu'en 2021, 59 personnes ont été tuées et 3.000 autres blessées sur les routes du Rhône.