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Lyon: une amende avec sursis pour un décrocheur de portrait d'Emmanuel Macron

Charles de Lacombe est jugé mercredi à Lyon pour avoir décroché un portrait d'Emmanuel Macron.

Charles de Lacombe est jugé mercredi à Lyon pour avoir décroché un portrait d'Emmanuel Macron. - BFM Lyon

Charles de Lacombe a été condamné lundi à 500 euros d'amende avec sursis. En 2019, ce militant écologiste avait décroché un portrait officiel du président de la République à la mairie de Villeurbanne.

Pas de relaxe pour Charles de Lacombe. Ce militant écologiste, jugé en janvier dernier pour avoir décroché un portrait officiel d'Emmanuel Macron en mai 2019, a été condamné à une amende de 500 euros avec sursis lundi.

"Le tribunal de Lyon à contresens de l'histoire: je suis jugé coupable d'avoir décroché un portrait à 10 balles, 500 euros avec sursis", a réagi cet ingénieur informatique sur Twitter après l'annonce de la décision. Et d'ajouter: "condamné le même jour que Sarkozy, quelle indignité!".

"C’est alarmant que ce soient ceux qui dénoncent l’inaction du gouvernement qui soient condamnés", a pour sa part réagi Tatiana Guille, porte-parole d'Alternatiba ANV Rhône dans un communiqué. Le mouvement indique par ailleurs faire appel de cette décision "pour clamer notre volonté de justice climatique et sociale".

"Le vide de la politique climatique"

En mai 2019, comme d'autres militants en France, Charles de Lacombe avait décroché le portrait officiel du président de la République dans la mairie de Villeurbanne. "Ça permet de laisser une place vide dans les mairies qui symbolise le vide de la politique climatique et sociale du gouvernement", avait-il expliqué au micro de BFM Lyon avant son procès.

"Ça permet aussi de faire se questionner les gens. J'espère qu'ils se demandent parfois pourquoi ce type est prêt à risquer sept ans de prison et 100.000 euros d'amende en décrochant un poster qui vaut dix balles sur la boutique de l'Élysée", avait-il ajouté.

Jugés en 2019 à Lyon, deux autres décrocheurs de portrait avaient bénéficé d'une relaxe. Le tribunal correctionnel avait alors invoqué "l'état de nécessité" et le "motif légitime".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions