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Lyon: le personnel des TCL inquiet après plusieurs agressions

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Différents actes de violence ont été recensés ces dernières semaines après des remarques concernant une absence de port du masque dans les bus. Les syndicats demandent un renforcement des effectifs de la police des transports.

Ce n'est pas un épiphénomène lyonnais. Depuis quelques semaines, les actes de violence suivant des remarques pour non-port du masque dans les transports en commun se sont multipliés en France, de la région parisienne à Dijon en passant par Bayonne. Dans l'agglomération lyonnaise, le dernier exemple date de samedi dernier, avec l'agression d'un chauffeur de bus à La Mulatière. Face à cette recrudescence de violence, les personnels des TCL sont inquiets.

"Nous demandons à Keolis (opérateur des transports lyonnais, ndlr) et à toutes les parties prenantes de faire respecter la réglementation des masques dans les transports parce que c'est important pour les usagers", explique Jérôme Fournel, délégué syndical FO des TCL, au micro de BFM Lyon.

Travailler "en toute sécurité"

Mais l'intéressé souhaite surtout que les effectifs puissent travailler "en toute sécurité". C'est pourquoi il appelle à une augmentation du nombre de policiers des transports. Ils sont actuellement 67 à officier sur le réseau des TCL et des TER. "Depuis deux ans, ils sont en forte régression sur notre réseau", regrette Jérôme Fournel.

Pour Audrey Hippert, directrice d'exploitation des bus Keolis à Lyon, le constat est moins alarmant: "Le port du masque est depuis le début très bien respecté dans les transports, avec effectivement une certaine hétérogénéité en fonction des heures de la journée ou de certaines situations".

"Pas spécifique aux transports"

Elle concède toutefois l'existence d'une "tension" relative au port du masque, mais qui n'est selon la directrice d'exploitation "pas spécifique aux transports".

Selon les statistiques cumulées par les personnels des TCL, une à deux incivilités seraient enregistrées chaque semaine. Mais ce n'est pas tant le nombre que le degré de violence que déplorent les personnels des transports lyonnais.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions