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Lyon: 160 jeunes migrants à la rue bientôt hébergés dans un bâtiment prêté par un bailleur social

Des migrants au square Béguin, à Lyon

Des migrants au square Béguin, à Lyon - BFM Lyon

Ces jeunes mineurs isolés, qui campent dans un square depuis janvier, seront accueillis dans un bâtiment inoccupé appartenant à Axentia. Ils devront toutefois quitter les lieux en octobre 2025, quand débuteront des travaux dans le cadre d'un projet immobilier.

Quelque 160 jeunes migrants, actuellement à la rue, seront hébergés en 2025 dans un bâtiment mis à disposition par un bailleur social, annonce mercredi 18 décembre la ville de Lyon qui gèrera ce lieu d'accueil.

Ces jeunes mineurs isolés, qui campent dans un square depuis janvier, seront accueillis dans un bâtiment inoccupé appartenant à Axentia, une entreprise sociale spécialisée notamment dans le logement de personnes âgées ou porteuses de handicap.

Ils devront quitter les lieux en octobre 2025, quand débuteront des travaux dans le cadre d'un projet immobilier, précise la mairie écologiste dans un communiqué.

Elle annonce par ailleurs qu'elle prendra en charge, comme l'an dernier, les nuits d'hôtel pendant les vacances de Noël de 72 personnes dont 47 enfants sans abri, actuellement hébergées dans des écoles mais qui devront les quitter pendant les congés scolaires. Le coût de cette mesure est estimée à 35.000 euros.

Un mort dans l'incendie d'un bâtiment squatté

La mairie, qui a également autorisé 76 personnes à rester dans les locaux d'une ancienne école jusqu'à la fin de la trêve hivernale, rappelle que le budget alloué à l'hébergement d'urgence est passé de 70.000 à 2,4 millions d'euros depuis l'élection de Grégory Doucet à sa tête en 2021.

Comme dans d'autres grandes villes, la question des migrants sans-abri et des squats créent régulièrement des tensions dans la métropole de Lyon.

Début décembre, après un incendie dans un bâtiment squatté qui a fait un mort, l'opposition de droite avait ainsi reproché à Grégory Doucet de ne pas avoir réclamé l'expulsion des 80 personnes qui occupaient l'immeuble propriété de la ville.

Mais l'hiver dernier, ce sont ses alliés des gauche qui lui avaient reproché d'avoir demandé l'expulsion d'un gymnase municipal squatté par des familles avec enfants.

F.R. avec AFP