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L'Opéra de Lyon saisit la justice pour expulser ses occupants

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L'opéra est occupé depuis le 15 mars dernier. La direction déploir avoir été contrainte d'annuler des résidences d'artistes et d'étudiants, ainsi que deux représentations.

L'Opéra de Lyon, occupé depuis le 15 mars par un collectif d'intermittents et de précaires, a annoncé vendredi avoir déposé un référé auprès du tribunal administratif en vue d'obtenir leur expulsion.

"L'occupation de l'Opéra de Lyon, notamment pour des raisons sanitaires et de sécurité, n'est pas compatible avec une réouverture au public", a expliqué dans un communiqué la direction de l'établissement.

"L'Opéra de Lyon a déjà dû annuler des résidences d'artistes et étudiants; aujourd'hui nous sommes contraints, malgré les tentatives de dialogue et des propositions faites aux occupants, de renoncer à nos spectacles", a-t-elle déploré, précisant avoir annulé notamment les deux représentations du "Coq d'Or" du compositeur russe Nikolai Rimski-Korsakov, prévues dimanche et mercredi.

Occupé depuis la mi-mars

"Face à cette impasse", un référé a été déposé auprès du tribunal administratif en vue d'obtenir "une décision d'expulsion des occupants". Une audience est prévue le 27 mai prochain.

L'Opéra de Lyon comme le TNP de Villeurbanne est occupé depuis la mi-mars par le collectif Occupons 69, regroupant intermittents et précaires, qui dénonce notamment la réforme de l'assurance chômage pour les acteurs de la culture. Il demandait également la réouverture des lieux culturels, effective depuis mercredi.

Samedi, dans le cadre d'un mouvement national, une manifestation "contre la réforme de l'assurance-chômage et pour la défense de la Sécurité sociale" doit débuter devant l'Opéra de Lyon.

Un local proposé par la mairie

De son côté, Nathalie Perrin-Gilbert, l'adjointe à la Culture au maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, avait indiqué mardi, lors d'une conférence de presse, avoir proposé aux occupants de l'Opéra un local pour poursuivre leur mouvement, dans un effort permanent de dialogue.

Le 24 mars dernier, la mairie écologiste de Bordeaux avait fait évacuer le Grand-Théâtre de la ville, occupé depuis le 15 mars, la police municipale autorisant les sorties mais bloquant l'entrée, une opération qui avait été émaillée de quelques incidents.

D'abord occupé par des intermittents du monde de la culture, avec le soutien de la CGT, l'établissement avait ensuite accueilli de nouveaux occupants dont les revendications étaient plus proches de la "convergence des luttes" et de la lutte contre la précarité.

B.R. avec AFP