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Lieux culturels fermés: le TNP occupé à Villeurbanne

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Des travailleurs du monde la culture occupent le TNP depuis vendredi. Comme leurs homologues dans une trentaine d'établissements en France, ils demandent la réouverture des cinémas, musées ou théâtres. Mais proposent également un socle de revendications élargi.

Le mouvement est parti de Paris et s'est propagé. Une trentaine de théâtres sont actuellement occupés en France. L'un d'eux se trouve à Villeurbanne. Plusieurs dizaines d'intermittents sont installés depuis vendredi au Théâtre national populaire (TNP). Si la réouverture des lieux de culture fait partie de leurs revendications, ils appellent plus largement à un rassemblement des travailleurs précaires.

"On pense aux cinémas, on pense aux musées. Il n'y a jamais eu aucun cluster avéré, assure Jean Lacroix, comédien et porte-parole du collectif unitaire, ce lundi au micro de BFM Lyon. La réouverture des lieux culturels, pour nous, elle peut se faire en toute sécurité."

"La réouverture fait partie de nos revendications mais ce n'est pas la seule", nuance cependant l'intéressé. Jean Lacroix appelle notamment au retrait de la réforme de l'assurance chômage, dont l'entrée en vigueur est prévue le 1er juillet, ainsi qu'une "année blanche" pour tous les intermittents.

"Donner la parole à ceux qui ne l'ont pas"

C'est dans cette optique de rassemblement que les intermittent organisent depuis dimanche des assemblées générales au TNP chaque jour à 14h.

"Elles sont ouvertes à tous, souligne le comédien. Hier, on a eu notre première assemblée. On a eu des gilets jaunes, on a eu des soignants, on a eu des précaires, des intermittents de l'emploi, des personnes qui font le ménage, etc."

Et Jean Lacroix d'ajouter: "On est à leur service. On est là pour transmettre leur parole, pour organiser toutes les actions qu'on va faire à l'extérieur. (...) Les gens n'en peuvent plus".

"Comme on ne peut rien faire, on vient, on se mobilise pour essayer de montrer qu'il ne faut pas nous oublier. Ce que je veux c'est que ces lieux rouvrent pour pouvoir travailler. S'il n'y a pas de lieux comme ça, je ne peux pas travailler", abonde Lionel Galland, technicien de plateau.

Pour se faire entendre, les intermittents envisagent d'organiser des spectacles vivants en extérieur. Ils se disent prêts à occuper le théâtre plusieurs semaines s'il le faut, jusqu'à ce que le gouvernement entende leurs revendications.

Mélanie Ferreira avec Florian Bouhot