Incendie d'un immeuble squatté à Caluire-et-Cuire: le corps d'une femme retrouvé dans les décombres

Un incendie s'est déclaré dans la nuit du 2 au 3 décembre 2024, dans un immeuble squatté à Caluire-et-Cuire. - BFM Lyon
Un corps sans vie a été retrouvé dans les décombres de l'incendie qui s'est déclaré dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre peu avant 1 heure du matin dans l'ancien internat Denuzière, actuellement squatté et propriété de la ville de Lyon situé au 1 montée de la Boucle à Caluire-et-Cuire, a appris BFM Lyon de sources concordantes.
Selon nos informations, c'est le témoignage d'un homme vivant dans le bâtiment qui a alerté les secours. Il aurait expliqué avoir sauté par la fenêtre pour échapper aux flammes, mais sa femme ne l'aurait pas suivi. Depuis ce matin, elle était activement recherchée. Lors de l'intervention des secours, celle-ci manquait à l'appel.
Un drone a été utilisé pour effectuer des vérifications dans le bâtiment avant l'engagement d'une équipe cynophile. En effet, l'incendie a considérablement abimé la structure du bâtiment qui risquait de s'effondrer. Impossible pour les pompiers et policiers d'entrer en toute sécurité dans l'immeuble squatté depuis près d'un an.
En début d'après-midi, le corps sans vie d'une femme a pu finalement être sorti des décombres.
Deux blessés en urgence absolue
D'importants moyens de secours ont été déployés: 139 sapeurs-pompiers et des équipes du Samu du Rhône. L'incendie a été maîtrisé après plus de deux heures de combat, vers 3h31.
L'incendie a également fait deux blessés en urgence absolue qui se sont défenestrées pour échapper à l'incendie.
Les sinistrés ont été évacués avec un bus réquisitionné aux TCL vers un centre d'accueil organisé par la Croix-Rouge. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été activée.
Quelques heures après cet incendie, à la mi-journée, les élus du groupe d'opposition Droite, centre et indépendants au conseil municipal de Lyon ont dénoncé dans un communiqué "un scénario écrit d'avance".
"Le maire de Lyon avait alors choisi de ne pas demander l’évacuation de ce squat et aucun arrêté de péril n’a été pris. La responsabilité pénale du maire de Lyon est donc ici engagée", ont-ils estimé.
La ville de Lyon a, quant à elle, tenu à "exprimer sa solidarité aux victimes et à leurs proches ainsi qu’aux collectifs qui les accompagnent". "À cette heure, nous n’avons pas connaissance des circonstances du sinistre", a-t-elle conclu dans un communiqué.