Caluire-et-Cuire: un incendie se déclare dans un immeuble squatté, un mort et deux urgences absolues

Un incendie s'est déclaré dans un immeuble au cours de la nuit du 2 au 3 décembre à Caluire-et-Cuire, informe la préfecture du Rhône dans un communiqué. Un bilan provisoire revu à la hausse ce mardi après-midi fait état d'un mort et de quatre blessés, dont deux en urgence absolue.
Le bâtiment, situé au 1, montée de la Boucle, était squatté, indique la préfecture.
D'après les informations de BFM Lyon, les deux personnes en urgence absolue se sont défenestrées lors de l'incendie, qui s'est déclaré aux alentours de 1 heure du matin. Une cinquantaine de personnes étaient présentes dans la résidence.
Une centaine de pompiers mobilisés
Malgré "l'intervention rapide et massive" des secours, le feu n'a pu être maîtrisé qu'aux alentours de 3h30. 139 sapeurs-pompiers ainsi que des équipes du SAMU 69 ont été mobilisés. Un périmètre de sécurité a également été établi par une vingtaine de policiers nationaux.
A l'arrivée des pompiers, l'incendie était déjà violent et touchait le deuxième et le troisième étage de l'immeuble. Des personnes se manifestaient aux fenêtres pour être secourues, alors que le feu poursuivait sa propagation vers la toiture.
La préfecture ajoute que 47 autres personnes ont été "prises en charge et examinées par les secours", avant d'être évacuées "vers un centre d'accueil" de la Croix-Rouge. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été ouverte.
"Des opérations de recherche vont se poursuivre dans les prochaines heures", conclut le communiqué.
Des locaux insalubres
Selon les informations de BFM Lyon, le bâtiment était squatté depuis début novembre 2023. Le squat Pyramide de Lyon évacué par les forces de l'ordre, s'était reformé à Caluire-et-Cuire, dans le bâtiment insalubre appartenant à la ville de Lyon.
Il s’agit d’un ancien pensionnat, abandonné, situé à la frontière de la Croix-Rousse et de Caluire-et-Cuire. La mairie de la ville estimait il y a un an, "totalement irresponsable de laisser ces personnes s’installer dans des locaux insalubres dont une partie s’était déjà effondrée par le passé, ce qui avait conduit à condamner les accès au bâtiment".
La ville avait annoncé prendre un arrêté d’interdiction d’habiter et avait demandé à la métropole de Lyon de prendre un arrêté de péril.